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Saint-Julien-lès-Metz : les riverains de la rue de Vallières en colère


Les riverains de la rue François-Simon ne comprennent pas pourquoi ils ne bénéficient pas d’aménagements de mise en sécurité devant chez eux. (Photo Hugo Azmani)

Après des années de doléances, les riverains de la rue de Vallières ont obtenu que la Ville de Metz effectue des travaux, cet été, pour renforcer la sécurité de l’artère. Ces aménagements ne concernent que la partie messine de cet axe métropolitain très roulant qui se poursuit à Saint-Julien-lès-Metz. Les habitants de cette deuxième portion sont en colère. Pourquoi rien n’est prévu de leur côté ?

En juillet dernier, les travaux ont commencé rue de Vallières. Deux séries de feux intelligents sont aménagées, les trottoirs ont été élargis à certains endroits tandis que la montée vers la rue Jeanne-Jugan a été reprise. Ce chantier a été déclenché à la demande des riverains qui, depuis des lustres, dénoncent la vitesse, le bruit et le danger de leur rue. Lors d’ateliers de concertation organisés par la Ville de Metz, les doléances ont été étudiées et une enveloppe d’urgence de 250 000 € a été débloquée pour régler les problèmes les plus urgents.

Mais quelques dizaines de mètres plus loin, le chantier s’arrête. À l’intersection d’En-Froide-Ruelle, la rue de Vallières devient la rue François-Simon en passant sur le ban de Saint-Julien-lès-Metz.

« Il s’agit du même axe routier métropolitain M69. Comment concevoir que la série de mesures mise en place rue de Vallières ne s’appliquent pas chez nous ? », s’interrogent les riverains. Pourtant, ils subissent exactement les mêmes dommages que leurs homologues messins.

« La route est trop accidentogène ! »

Les trottoirs encombrés, la circulation à la hausse, les excès de vitesse, le danger à vivre le long de « cette autoroute » font fi des frontières communales. « Au n° 99, le propriétaire a refait trois fois le mur de sa propriété ! Au n° 60, le portail a dû être changé deux fois ! », énumèrent une dizaine d’habitants en colère. Cet été, ils se sont réunis à la terrasse de l’Atelier Capanna pour évoquer leurs problèmes. « Avec les voitures sur le trottoir et le coude formé par la route, je n’ai aucune visibilité en sortant de chez moi. Des accidents graves ont été évités à de nombreuses reprises ! », a réagi Jean (*). D’autant plus qu’il faut éviter les vélos qui roulent sur le trottoir. Car « la route est trop accidentogène », relève le cycliste Christophe.

Selon les riverains de la rue François-Simon, les voitures roulent trop vite sur cet axe métropolitain. De plus, le stationnement sur les trottoirs empêche la visibilité des habitants quand ils sortent de chez eux à pied ou en voiture. (Photo Hugo Azmani)

Cela fait des années que Jean liste ces doléances. Comme ses voisins messins, il a écrit de nombreux courriers au maire de sa commune, d’abord à Fabrice Herdé, puis à son successeur Franck Osswald. Des requêtes restées sans suite sous prétexte que l’axe était départemental puis métropolitain depuis 2021. « Cela n’a pourtant pas empêché la Ville de Metz d’intervenir sur la portion messine ! », s’étonnent les Saint-Juliennois.

À la table de la buvette, Jean lit à voix haute le dernier courrier envoyé en mairie avec ses propositions : rétablir les zones bleues dont la peinture a disparu, rétablir la limitation de circulation aux véhicules de moins de 3,5 tonnes (sauf TCRM), limiter la circulation à 30 km/h, contrôler le respect de la vitesse, aménager des ralentisseurs – « Il y en a partout ailleurs à Saint-Julien ! » – et aménager des passages piétons. Et puis sécuriser par un feu tricolore l’intersection avec En-Froide-Ruelle qui dévale de la colline Bellecroix pour stopper net dans la rue François-Simon. « Or, pour marquer le stop, il faut rouler sur le passage piéton ! », s’esclaffe la tablée.

La Froide-Ruelle débouche dans la rue François-Simon après le stop. Mais, pour le marquer, les véhicules doivent s’arrêter sur le passage piéton. (Photo Hugo Azmani)

« Notre axe est une rue résidentielle », martèlent les riverains. « On ne comprend pas pourquoi ni la commune ni la métropole ne nous entendent. » Une incompréhension ravivée depuis que la collectivité locale a réagi du côté messin.

(*) Son nom a été modifié.

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