C’est un problème qui revient régulièrement sur le tapis. Sauf que depuis deux mois, il s’intensifie. Au quartier Jeanne-d’Arc, à Saint-Avold, de nombreux riverains ont vu leur jardin saccagé par des sangliers pour la cinquième fois depuis fin août.
Alertée, la municipalité a pris attache avec Pierre Lang, président des chasseurs mosellans, pour que des battues soient organisées rapidement. Une première sera organisée lundi. Car les suidés ne se contentent plus seulement des jardins limitrophes à la forêt du Zang. C’est bel et bien au cœur même du quartier qu’ils viennent chercher de quoi se nourrir. Traversant les rues et se faufilant entre les maisons au cœur de la nuit.
Outre cette prolifération difficile à réguler, les chasseurs du secteur sont confrontés à un autre problème : la semaine dernière, quatre des cinq agrainoirs – distributeurs de maïs pour les sangliers – installés forêt du Zang, ont été vandalisés. Une plainte a été déposée au commissariat de Freyming-Merlebach. «Les aigrainoirs nous servent justement à maintenir les sangliers dans les bois et à éviter qu’ils ne se dirigent vers les quartiers et la ville. Je ne comprends pas ce geste», commente Pierre Lang. «Si c’est pour protester contre la présence de sangliers dans le secteur, c’est à double tranchant car les animaux vont aller chercher ailleurs ce qu’ils n’ont plus en forêt. Et si, au contraire, cela a été fait pour préserver les sangliers, c’est tout aussi stupide car ces animaux pullulent et provoquent des dégâts importants. La prolifération est telle qu’il est nécessaire de la contrôler par le biais de battues». À 1 200 € le coût d’une installation, les chasseurs sont remontés.
M. C.
(Le Républicain lorrain)