Une histoire d’amour et deux bandes rivales… L’histoire ne se déroule pas à Vérone, ville de Roméo et Juliette, mais du côté de Herserange, en Lorraine, non loin de la frontière luxembourgeoise.
Dimanche dernier, en fin d’après-midi, les policiers de Longwy sont appelés par trois personnes prétendant avoir été agressées par un autre trio… Sur place, devant le bar Le Sirocco, les fonctionnaires trouvent un Longovicien de 19 ans et deux frères Herserangeois âgés de 16 et 20 ans. Mais aussi une barre de fer et une chaîne antivol pour vélo. Présentant une fracture à un bras, l’homme de 20 ans est transporté à l’hôpital de Mont-Saint-Martin, où il subit une intervention chirurgicale. Une incapacité totale de travail (ITT) de 21 jours lui est délivrée à la sortie de l’Hôtel-Dieu.
Entre-temps, les victimes présumées ont identifié un de leurs rivaux, un Longovicien de 16 ans. De quoi permettre aux enquêteurs de lancer leurs investigations en début de semaine. Les deux autres membres de ce groupe sont identifiés : il s’agit de l’aîné du mis en cause, âgé de 22 ans, et de son oncle de 32 ans. Mercredi matin, les deux frères longoviciens sont interpellés. Le cadet présente diverses plaies et traces de coups. Elles vaudront au mineur cinq jours d’ITT. Lors de son audition, cette fratrie revendique à son tour le statut de victime : les frangins auraient été attaqués à coups de batte de baseball et de poing américain.
En raison de ces déclarations, les Herserangeois sont également placés en garde à vue. Les deux derniers acteurs de la rixe – le Longovicien de 19 ans et l’oncle – finissent par les rejoindre au commissariat local. Depuis, les six mis en cause auraient reconnu des violences réciproques, sur fond de rivalité amoureuse. Les Herserangeois seraient à l’origine des hostilités, mais eux assurent avoir été provoqués.
Au final, qui a commencé? Il incombera au tribunal de Briey de le définir. Le 28 juin, les quatre majeurs devront répondre de violences avec armes, en réunion, à des degrés divers. Les deux mineurs au centre de ce différend sont, quant à eux, convoqués le 29 février devant le juge des enfants.
X. J. (Le Républicain lorrain)