Du 29 au 31 août, le Secours populaire a distribué des fournitures scolaires à plus de 900 écoliers messins. Cette année, les familles qui ne touchent pas l’aide à la rentrée sont priorisées.
Au local du Secours populaire, rue Aux-Ossons, Soumia est venue récupérer des fournitures scolaires pour ses deux petites filles. La liste fournie par l’école en main, elle lit les recommandations des professeurs à l’un des bénévoles. Sur l’une des lignes, 15 tubes de colle. Embarrassé, il répond : « Si je donne autant de tubes de colle à tout le monde… ». « Vous ne pourrez pas donner à tout le monde », le coupe-t-elle, compréhensive. C’est la première fois qu’elle vient au Secours populaire. « Je suis victime de violences conjugales, raconte-t-elle. Je vis en centre d’hébergement d’urgence. C’est mon ex qui reçoit l’allocation de rentrée , je ne suis pas naturalisée, mais mes deux filles sont avec moi »
«Il a fallu faire un choix»
Pour elle, comme pour 350 autres familles, le Secours populaire était la dernière option. Cette année, l’association donne en priorité à ceux qui n’ont pas pu recevoir ladite allocation. Céline Meriot, attachée de direction à la Fédération de Moselle du Secours populaire français, se désole : « On a de plus en plus d’inscrits, il a fallu faire un choix ».
Un choix à contrecœur devenu une nécessité, car, malgré des demandes croissantes, les dons, eux, sont en baisse. « On a environ moitié moins de dons depuis le Covid. L’année dernière, on a même dû acheter des fournitures nous-mêmes ; cette année, ça va un peu mieux. »
Des dons en baisse
Danielle Dagher, l’une des bénévoles parmi la centaine qui participent à l’opération à Metz, se souvient : « En deux matinées de collecte, on a récupéré une vingtaine de chariots d’affaires. Les gens ont donné, on a eu assez peu de refus. Mais ils donnent moins ». La faute à l’inflation et aux crises successives.
Malgré tout, c’est 900 jeunes élèves qui ont pu se préparer pour la rentrée avec l’aide du Secours populaire. Les fournitures qui n’auraient pas été distribuées ces trois derniers jours seront revendues à bas prix lors d’une braderie organisée courant octobre. Celle-ci sera ouverte à tous. Les bénéfices serviront à couvrir les frais de fonctionnement de l’association.