Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Alors qu’Arnaud Montebourg a prévu de se rendre jeudi dans les locaux du Secours Populaire à Hayange, Marie-Françoise Thull, présidente de la fédération mosellane du Secours populaire, a déclenché ce mercredi matin un petit tumulte en démentant avoir invité l’ancien ministre de l’Economie. Avant de préciser à midi que « si M. Montebourg veut passer, la porte sera bien sûr ouverte ».
Plus tôt, le ton de son communiqué était assez cinglant. « Le Secours populaire français de la Moselle dément très fermement avoir invité M. Arnaud Montebourg à venir visiter son comité d’Hayange. Ce candidat à la présidentielle n’a jamais pris contact avec l’association qui rappelle qu’elle est totalement indépendante et n’accepte pas d’être utilisée à des fins électorales. Le Secours populaire français, dont la ligne de conduite est « tout ce qui est humain est nôtre », ne fait pas de politique mais lutte au quotidien contre la misère et l’injustice. Monsieur Montebourg n’est pas invité au comité d’Hayange », avait-elle fait savoir.
Une affirmation qui a aussitôt fait réagir sur Twitter Aurélie Filippetti, députée de Moselle et compagne d’Arnaud Montebourg. Celle-ci indiquait avoir personnellement organisé la visite. « La responsable locale du Secours Populaire Anne Duflot-Allievi nous a invités », expliquait-elle sur le réseau social, précisant que « le rendez-vous est fixé depuis le 4 octobre ».
En tout état de cause, le candidat a maintenu son déplacement demain à 17h30.
Pour clore le débat, Marie-Françoise Thull nous a précisé en fin de matinée que « la règle en vigueur au Secours Populaire est de tenir la politique et la religion à l’écart de l’action humanitaire. Si M. Montebourg veut passer, la porte sera bien sûr ouverte. Ce que je ne veux pas, c’est figurer comme étape dans son programme politique. S’il veut vraiment nous aider, il peut toujours faire un don »‘.
Cet imbroglio est intervenu alors qu’un litige oppose le maire FN de Hayange Fabien Engelmann à l’antenne locale du Secours Populaire qu’il entend expulser. Ce dernier reprochant à l’association caritative de « faire de la politique » et d’occuper les locaux « sans droit ni titre ».
Le Républicain lorrain
