Le successeur de Jean Rottner (LR), qui a démissionné à la surprise générale il y a une semaine de la présidence du conseil régional du Grand Est, sera élu le 13 janvier, a-t-on appris mercredi auprès de la collectivité.
L’élection aura lieu lors d’une séance plénière « exceptionnelle » qui se tiendra à Metz, selon cette même source.
Deux candidats sont officiellement en lice pour succéder à Rottner: le premier vice-président Frank Leroy, issu de la majorité (LR, centriste et apparentés); et Laurent Jacobelli, député Rassemblement national de Moselle et porte-parole du RN.
Selon la presse régionale, c’est Leroy, maire (Horizons) d’Épernay (Marne), qui part favori pour succéder à Rottner, dont le mandat prend fin le 30 décembre. Leroy doit déjà assurer la présidence par intérim de la Région après cette date.
Une troisième candidature, celle de la conseillère régionale écologiste Éliane Romani (EELV), semble moins sûre, selon le quotidien régional L’Alsace. « Nous en discutons encore au sein du groupe », a indiqué récemment son entourage au journal.
Sollicité, le service de presse du groupe écologiste au conseil régional n’était disponible dans l’immédiat.
Ancien maire de Mulhouse (2010-2017), Rottner, 55 ans, présidait la Région Grand Est depuis 2017, lorsqu’il avait succédé à l’Alsacien Philippe Richert, démissionnaire. Il avait ensuite été élu en 2021.
À la surprise générale, il a annoncé le 20 décembre dans un communiqué sa démission « d’ici la fin de l’année » de l’ensemble de ses mandats, évoquant « des impératifs familiaux ».
Peu connu lorsqu’il était arrivé à la tête de la région, il a fortement gagné en stature avec la crise du Covid-19, qui l’a propulsé dans la lumière en même temps qu’un des premiers foyers était signalé à Mulhouse, sa ville d’origine, début 2020.
Prêtant main forte à la régulation du Samu lors de la première vague d’épidémie, il s’était mué en lanceur d’alerte, prévenant l’Élysée de la tension hospitalière, se démenant pour récupérer des masques et des tests ou lançant un fonds de soutien aux entreprises.
Son nom avait un temps circulé parmi les ministres potentiels d’Emmanuel Macron, Jean Rottner ayant toujours ménagé le dialogue avec la majorité.