Le ministre de l’Intérieur est annoncé ce mardi 26 août à Grostenquin. Bruno Retailleau va rencontrer les maires, les agriculteurs et les services actifs sur la base durant le rassemblement des gens du voyage Vie et Lumière. Selon le député LR Fabien Di Filippo, il devrait s’engager à ce que l’État achète un terrain pour ne plus avoir à revenir en Moselle.

Grostenquin vit-il son dernier rassemblement Vie et Lumière ? Le député LR Fabien Di Filippo veut y croire. Depuis la confirmation de ce rassemblement cet été encore sur l’ancienne base, il a joué les intermédiaires entre les élus locaux et le ministère de l’Intérieur et obtenu la venue de Bruno Retailleau ce mardi 26 août pour rencontrer les maires, les agriculteurs et les services présents sur place. Cette fois-ci, le parlementaire entend bien que la parole de l’État soit tenue.

«Respecter la parole de l’État»

«C’est le troisième rassemblement à Grostenquin depuis que je suis élu député et à chaque fois, le territoire en subit des conséquences désastreuses, rappelle le député. Les différents gouvernements n’ont pas fait le travail nécessaire pour que la parole de l’État soit tenue».

Fabien Di Filippo l’assure, le ton a changé : «Il y a eu des dialogues en toute franchise avec le ministère de l’Intérieur et j’ai eu Bruno Retailleau directement au téléphone. Il a compris très vite la problématique politique. Il est temps de créer les conditions pour faire respecter la parole de l’État».

«Une solution d’ici la fin de l’année»

Dans l’immédiat, Fabien Di Filippo estime que l ’effort de fermeté a déjà donné des résultats «visibles». Il retient : «La caution de Vie et Lumière a bien été encaissée pour déduire les dédommagements et une société privée a été mandatée pour intervenir en cas de déjections dans la nature ou sur les propriétés des gens, pour que ce soit facturé».

Deux autres points ont fait l’objet de discussions : «Les forces de l’ordre ont été renforcées pour verbaliser le démarchage et les branchements illégaux et les dommages subis par les agriculteurs seront pris en compte».

Reste à trouver une solution pour relocaliser ce rassemblement. «Quand on parle d’accueillir 6 000 caravanes et 30 000 personnes, le choix du terrain doit être validé par l’État, reconnaît Fabien Di Filippo. Mais il y a d’autres terrains en France mieux situés en termes de voirie et de réseaux Pour la première fois, le ministre va venir sur place et s’engager à mettre en œuvre une solution, trouver un terrain alternatif d’ici la fin de l’année et l’acheter pour ne pas avoir à revenir à Grostenquin».

Olivier Simon
(Le Républicain Lorrain)