Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Un petit tour et puis s’en va ! Enenvol, le festival de ballons qui avait succédé cet été au Grand Est Mondial Air Ballons, c’est fini ! Stephan Bourguignon, son entrepreneur-organisateur, a pris conscience que l’événement était trop complexe à financer.
Depuis quelques jours, l’information bruisse dans divers milieux : Enenvol s’apprête à jeter l’éponge. Stephan Bourguignon l’a annoncé à plusieurs proches et vient de le confirmer au Républicain lorrain : il n’organisera pas de nouvelle édition de ce festival de ballons et de musique qui a succédé l’été dernier au Grand Est Mondial Air Ballons (Gemab).
Les dates de la prochaine édition étaient pourtant fixées : du 24 juillet au 2 août 2026.
«La première édition a été un super moment et une belle réussite. On a prouvé qu’on savait faire. Malheureusement, économiquement, ce n’est pas rentable. En tant que privé, je n’ai pas les moyens d’assurer année après année un événement d’une telle ampleur», confie le patron du groupe ABC Location, spécialisé dans la location de matériel pour des événements.
Cela l’a amené à ce constat : «La manifestation est gratuite pour le public. Et les collectivités publiques ont de moins en moins d’argent à mettre dedans. Il est aussi compliqué de mobiliser le milieu économique dans le village VIP en plein milieu des vacances scolaires et à 30 à 40 km de Metz et de Nancy.»
Il se refuse à confirmer le chiffre d’une perte de 1,5 million d’euros qui circule à la suite de la première édition : «C’est confidentiel, mais j’ai perdu beaucoup d’argent. Je ne peux pas risquer l’ensemble de ce que j’ai construit.»
Certains prestataires n’ont d’ailleurs toujours pas été payés à ce jour. Lorsqu’il a lancé sa manifestation, l’organisateur avait regretté de ne pas être suivi par toutes les collectivités locales.
«À part la Région Grand Est et la communauté de communes Mad & Moselle, personne n’a cru en nous et ne nous a accompagnés. Aucun département, aucune autre grande collectivité.
On est pourtant en Meurthe-et-Moselle, on survole la Moselle et la Meuse, on touche un public très large. C’est peut-être ma plus grande déception», avait-il confié à l’heure du bilan en août dernier.
Philippe Marque
(Le Républicain lorrain)
