Des gendarmes, les services de l’État et la SPA ont saisi de nombreux animaux, hier, au refuge de Bouba à Ranguevaux près de Hayange.
À 6h15, hier matin, une équipe d’intervention de la gendarmerie a interpellé Jean-Claude Toppeta dans sa ferme, sur les hauteurs de Ranguevaux. Placé en garde à vue, le propriétaire du refuge de Bouba a assisté à la perquisition de ses locaux.
Cette opération est la continuité de l’enquête diligentée par les hommes de la brigade de Fameck après la saisie de 70 chiens et 20 chats il y a un an, après une plainte déposée en novembre 2013 pour des conditions de détention inadaptées.
«C’est sans doute l’épilogue d’un dossier complexe, confie un enquêteur. De nouveaux éléments nous ont amenés à revenir sur les lieux. Nous avons ainsi récemment appris que M. Toppeta aurait repris, a priori sans les autorisations nécessaires, son activité de pension et refuge. Après une série d’investigations, nous le soupçonnons à nouveau de travail dissimulé.»
Deux représentantes de l’antenne messine de la Mutualité sociale agricole étaient d’ailleurs sur place hier matin. Les animaux présents ont été identifiés grâce à leur puce électronique ou à leur tatouage. «Treize chiens ont été récupérés par le groupe Sacpa-Chenil et transférés dans la région lyonnaise. Neuf chats ont été pris en charge par la SPA de Thionville-Œutrange. Son homologue d’Arry a rapatrié dans ses murs deux ânes et deux chèvres. Seuls quatre chiens, au nom de M. Toppeta, ont été laissés sur place», détaillent les adjudants-chefs Fraiz et Staub.
Hier soir, le propriétaire du refuge de Bouba était toujours en garde à vue dans les locaux de la brigade de Fameck.
Mickaël Sutter (Le Républicain Lorrain)