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Quel avenir pour le zoo d’Amnéville, endetté, et ses salariés ?


Le 12 décembre , Michel Louis et les salariés, très mobilisés, en sauront un peu plus sur le devenir du zoo d’Amnéville. (Photo RL/Pascal Brocard)

Créanciers, représentants du personnel, et direction du zoo d’Amnéville, tout le monde avait rendez-vous mercredi matin devant la chambre commerciale de Metz.

Un moment important dans l’histoire de ce parc, l’un des plus importants et beaux de France avec ses 2 000 animaux, pensé sous un modèle coopératif. Les prochaines décisions judiciaires diront à quoi va ressembler l’avenir du zoo mosellan.

Pourquoi en est-on arrivé à cette situation ? De lourds investissements avaient poussé, en 2016, le patron Michel Louis et ses conseillers à demander un placement en redressement judiciaire. Une stratégie pour étaler une dette d’environ 60 millions d’euros.

Le zoo était rapidement sorti de cette période d’observation. En contrepartie, un plan d’apurement de la dette avait été établi. Cette année, les conditions climatiques, notamment la canicule, ont plombé la trésorerie.

Une centaine de salariés

La commissaire au plan a aussitôt alerté sur l’incapacité du parc à respecter ses engagements. Une obligation légale. Plusieurs possibilités s’offrent désormais au tribunal. S’il choisit la résolution du plan d’apurement, Michel Louis aura trois mois pour trouver un repreneur. A défaut, la justice prononcera la liquidation de la structure.

Michel Louis, très optimiste sur la capacité du zoo à poursuivre son activité, et Me Miroslav Terzic proposent une autre solution : une modification du plan de remboursement.

La plupart des créanciers ne semblent pas opposé à cette solution alors que le parc n’a produit aucune dette supplémentaire ces dernières années. Les plus importants sont des banques. Mais il y en a d’autres, plus petits à qui le zoo doit quelques centaines de milliers d’euros. Pour ces sociétés, le remboursement de leur créance est une question de vie ou de mort.

Au-delà du devenir de la centaine de salariés du zoo, c’est aussi à cela que doivent répondre les magistrats de la chambre commerciale. Ils rendront leur décision le 12 décembre.

Kevin Grethen (Le Républicain Lorrain)