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Prédateur sexuel à Talange : le procès de l’horreur


Les faits remontent au 2 août 2012, dans un appartement de Talange. (Photo Le Républicain Lorrain)

Une femme et un homme sont jugés durant trois jours devant les assises de la Moselle. Lui pour avoir fait subir des sévices sexuels atroces à une enfant de cinq ans, en 2012 à Talange. Elle pour avoir livré sa fille à ce prédateur. Le procès de l’horreur.

Après deux ans et demi d’enquête menée par un juge d’instruction messin, on n’ignore rien de cette relation tissée à travers internet. La mère, 33 ans, n’est pas seulement tombée sous le charme de son interlocuteur, 37 ans. «Prête à tout pour lui», elle a commencé par commettre des attouchements sur l’enfant devant sa webcam.

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Opérée à plusieurs reprises

Pour lui plaire, elle a imaginé ensuite avec lui, dès le mois d’avril 2012, cette journée d’été où il pourrait assouvir ses pires pulsions. Les messages laissés dans les ordinateurs n’éludent aucun détail : la mère a emmené l’enfant dans l’après-midi. Pour l’anesthésier, on lui fait boire de l’alcool. Et puis… Le procès promet d’entrer dans ce huis clos que la petite a quitté abîmée et ensanglantée. «Cela a duré une heure. On a arrêté quand elle saignait trop», avoue la maman, «submergée» par la culpabilité, selon un expert.

Les éléments à charge sont saisissants : après avoir tenté d’emmener les enquêteurs sur de mauvaises pistes, la mère a tout avoué. La petite victime a reconnu l’homme. Les enquêteurs ont saisi des discussions informatiques sans équivoque. Des vidéos pédopornographiques aussi. «J’ai regardé ces images par hasard», répond le sidérurgiste, inconnu de la justice jusqu’à cette histoire.

Son sperme retrouvé dans la couche-culotte mise à la fillette après les rapports forcés ? «Un coup monté par la maman», jure-t-il lorsqu’on lui met tous les éléments à charge sous les yeux. La posture fait dire à un psychologue «que le risque de réitération existe tant qu’il ne se mettra pas au clair avec ses pulsions». Il n’a jamais changé de version depuis son interpellation : il n’a pas touché l’enfant. La justice attend qu’il explique pourquoi la fillette a été opérée à de multiples reprises après avoir passé l’après-midi du 2 août 2012 dans son appartement de Talange.

Kevin Grethen (Le Républicain Lorrain)

Un commentaire

  1. Pourquoi un procès? Mettons-les à genoux et une balle dans la tête!!!