À Fameck, des records de vitesse sont battus sur la D652. Pour autant, Michel Liebgott, le maire, ne veut pas y installer de radar. À Florange, son homologue Rémy Dick prévoit d’en faire poser deux, route de Lorraine et à Maison-Neuve. À Uckange, Gérard Leonardi n’y croit pas non plus. Il préfère les ralentisseurs.
« Les gens freinent avant pour accélérer ensuite »
Non, juge Michel Liebgott. La D652 n’est pas en zone urbaine. Il n’y a pas de danger immédiat pour les riverains. Le maire de Fameck est surtout dubitatif sur l’effet des radars en eux-mêmes. « On sait comment ça fonctionne. Regardez sur l’A31 à Mondelange. Les gens freinent juste avant pour accélérer ensuite », explique le maire. « Si on devait mettre un radar pour faire plaisir à tous les gens qui se plaignent de la supposée vitesse des autres, on en aurait un tous les 150 mètres… » Pour autant, petit rappel : les chauffards de la D652 ont été surpris par des contrôles inopinés de la police municipale. « Ces contrôles sont bien plus embêtants pour les vrais délinquants », assure Michel Liebgott. À côté de lui, Christelle Macaigne, directrice des services opérationnels à Fameck, rappelle un chiffre : « Notre police municipale effectue plus de 200 contrôles de vitesse par an. Et elle a dressé 1 500 PV, toutes infractions confondues ».
« Les riverains n’ont jamais été aussi heureux »
À Florange, le maire Rémy Dick, lui, est partisan du radar. Des radars, même. Il espère voir le radar de chantier installé avenue de Lorraine se transformer en radar tourelle. « Nous sommes en attente de la réponse de l’État pour savoir si, dans le cadre de son monopole, il peut nous commander un radar tourelle, qu’il nous facturerait. » Le coût d’un radar est de 70 000 €. L’État, au titre des amendes de police, pourrait apporter une subvention de 15 000 €. Pour l’autre radar demandé, à Maison-Neuve, « nous n’avons pas de son, pas d’image ». Comme ce serait sur la D953, ce radar serait financé par l’État. « Le contexte n’est pas favorable à une décision », reconnaît Rémy Dick. Il est partisan des radars. « Pour moi, c’est utile. Je suis automobiliste, je sais comment je raisonne. » Le maire de Florange a mené une réunion publique avec les riverains de l’avenue de Lorraine. « Ils n’ont jamais été aussi heureux. La vitesse, qui était de 60-70 km/h, a baissé de 20 km/h. » Il voit plus loin. Entre deux axes saturés, « la vitesse devient un sujet de tension pour les gens en transit ».