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Pompidou-Metz : les intox de Sarkozy


Ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy soutient, à tort, être à l'origine de l'arrivée de Pompidou à Metz. (Photo AFP)

Nicolas Sarkozy regrettera sans doute de ne pas avoir fait relire son livre La France pour la vie par un élu lorrain. Cela lui aurait sans doute évité de travestir la réalité à propos de l’installation du Centre Pompidou à Metz.

Dans cet ouvrage sorti lundi, l’ex-chef de l’État consacre un chapitre à la culture. Une quinzaine de pages dans lesquelles il explique qu’il ne peut «concevoir le bonheur de vivre sans discussions passionnées avec des cinéastes, des romanciers, des architectes…»

«C’est donc pourquoi je n’ai pas voulu, malgré l’ouragan économique mondial de 2008-2010, sacrifier les crédits du Beaubourg de Metz qui a reçu 800 000 visiteurs pour sa première année.» Et il va plus loin : «Lorsque nous avons supprimé un tiers des emplois militaires de la Moselle, j’avais promis à la ville de Metz une activité économique de substitution. (…) Nous leur avons offert mieux avec ce magnifique musée.»

«Rien fait pour le musée messin»

Ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy soutient, à tort, être à l’origine de l’arrivée de Pompidou à Metz. «C’est un mensonge, tacle l’ancien maire de Metz Jean-Marie Rausch. Je ne sais pas ce qu’il vient faire dans cette histoire, il n’a rien fait pour l’installation du musée messin. Nicolas Sarkozy est pitoyable.»

Très sévère à l’égard de l’ancien chef de l’État, Jean-Marie Rausch rappelle que «l’affaire a été conclue par Jean-Jacques Aillagon», alors qu’il était président du Centre Georges-Pompidou, en liaison avec Jacques Chirac. Quant à la première pierre du bâtiment, elle a été posée le 7 novembre 2006, six mois avant l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. «Il fait des erreurs sur la chronologie, sur les faits. C’est risible», conclut, acide, l’ancien maire de Metz.

Le Républicain Lorrain