Accueil | Grande Région | Pôle thermal d’Amnéville : couac interne aux élections

Pôle thermal d’Amnéville : couac interne aux élections


L’association qui regroupe la cure Saint-Eloy, la Villa Pompéi et Thermapolis compte 400 salariés. (Photo : RL)

Après la diffusion d’un tract jugé diffamant, les élections des délégués du personnel du Pôle thermal sont contestées en justice.

Le climat est toujours particulier au sein de l’association du Pôle thermal d’Amnéville, qui regroupe la cure thermale Saint-Eloy, la Villa Pompéi et Thermapolis. Et aussi plus de 400 salariés. Les dernières élections des délégués du personnel et des représentants au comité d’entreprise qui se sont tenues jeudi dernier pourraient être annulées. La direction a, en effet, entamé une procédure en raison d’irrégularités, en amont du scrutin.

Ces élections opposaient deux syndicats : Force Ouvrière, syndicat majoritaire jusqu’alors, et la CGT, dont la section est plus récente au sein de l’association. Mercredi 28 septembre, plusieurs informations personnelles concernant des candidats ont circulé ainsi qu’un document de justice, a priori falsifié. En cause : des primes exceptionnelles d’un montant trimestriel de 1 950€ qu’auraient perçues l’une des représentantes, candidate de la CGT.

Mais avant même la tenue des élections, un message de la direction avait été adressé à l’ensemble du personnel pour lui signifier ses intentions. « Je m’étais engagée à entamer des poursuites, en référé, ceci indépendamment des résultats. Ce que j’ai fait. Par respect de la parole tenue, pour mettre fin aux pratiques antérieures », indique Anne Bello.

Jeudi, les élections se sont malgré tout tenues : et c’est la CGT qui a obtenu la majorité au comité d’entreprise, jusqu’alors détenu par FO.

Reste à attendre la décision du tribunal et, le cas échéant, l’organisation d’élections plus régulières. Hier, aucun des deux représentants CGT et FO n’a répondu à nos sollicitations. On sait toutefois que la représentante CGT visée par le tract a déposé plainte contre X. Pour rappel, au moment de la cacophonie estivale autour du retour potentiel de Laurent Fanzel, l’ex-PDG, la CGT avait appelé à une manifestation de soutien, pour le maintien d’Anne Bello à la tête du site.

Un nouvel épisode qui épaissit encore l’actualité judiciaire du Pôle thermal. C’est aujourd’hui, après cinq ans d’enquête et d’instruction, que l’ex-directeur Olivier Schmitt, adjoint au maire de Saint-Julien-lès-Metz et aussi cadre au sein du parti Les Républicains de Moselle, comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Metz. Il est poursuivi pour escroquerie et abus de confiance. Des faits présumés qui auraient été commis entre 2005 et 2007.

L.L. (Le Républicain Lorrain)