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Pole dance à Thionville : un art entre acrobaties et sensualité


La Pole dance demande de la concentration et de la persévérance. Un cours est dispensé au Loft de Thionville, le mardi soir. (photo RL/Armand Flohr)

Le mardi soir, au Loft de Thionville, c’est Pole dance. Cet art qui mêle gymnastique, danse et sensualité, attire les femmes de différents âges. Guidées par Coralie, elles tentent d’enchaîner les figures en faisant corps avec la barre. C’est physique et on repart avec quelques bleus.

Faire du sport autour d’une barre verticale, voilà un concept pour le moins renversant ! La Pole dance, vous connaissez ? «Il s’agit d’une discipline qui trouve son origine dans les arts du cirque, mais qui est fortement connotée par rapport aux clubs de striptease», admet Coralie Teixeira, animatrice des séances le mardi soir au Loft à Thionville. Au fil des années, cette fameuse barre est devenue un accessoire d’entraînement pour les professeurs de gym et de danse mais aussi un allié pour l’expression corporelle.

Une discipline pour tous

La pole dance c’est un sport qui mêle l’artistique et la sensualité. «Si les corps sont dénudés, la tenue se compose d’une culotte ou d’un short et d’une brassière, c’est pour que la peau se connecte, adhère à la barre en métal, ainsi on ne glisse pas», souligne Coralie qui a découvert la discipline par hasard grâce à un prospectus dans sa boîte aux lettres. «C’était en 2015, j’étais étudiante. J’ai participé à un cours et j’ai dit à mes parents : pour Noël, j’aimerais une barre de pole dance.» Elle a appris seule, grâce à internet et à des bouquins les figures. «Je suis à mon compte depuis un an entre Thionville et le Luxembourg. Cette discipline est accessible aux femmes, aux hommes aussi et même aux enfants. C’est complet. On se muscle le haut du corps, on gaine ses abdos et on renforce ses jambes tout en travaillant sa concentration.»

Souffrir pour réussir

À Thionville, ce soir-là, douze nanas étaient de la partie : des habituées comme des novices. «Je m’adapte. Et si on est motivé, on progresse vite. Je recommande deux séances par semaine, mais dans l’Est, les cours sont rares. On en trouve à Nilvange, à Metz également.» Les participantes sont plutôt jeunes, de physiques différents. «C’est ça la force de ce sport : on laisse ses complexes aux vestiaires.» La pratique peut être douloureuse, avec parfois des brûlures et des bleus, mais il paraît que la peau s’habitue. «Pour se sculpter et se muscler le corps, c’est optimal. C’est accessible à tous sauf contre-indications médicales.» Pour le moment, il n’existe pas de diplôme pour enseigner, même si l’activité est reconnue par l’Association mondiale des fédérations internationales de sport depuis 2017. En France, la Fédération de danse intègre la pole dance. Coralie a passé son BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’Éducation populaire et du sport) coach sportif pour être dans les clous. «Les femmes qui souhaitent essayer peuvent contacter la salle de fitness le Loft. Pas besoin d’être adhérente.»

Sabrina Frohnhofer