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Pole dance à Longwy : un bon coup de barre sur les idées reçues


Annabelle Blanguérin (au 1er plan à droite), fondatrice et professeur de l’association Lady Pole Dance : « L’ambiance est conviviale. Ce n’est pas celle, impersonnelle, d’une salle de sport. » (Photo RL/Samuel Moreau)

Longwy a désormais son école de pole dance. L’association a déjà enregistré 150 inscriptions, hommes et femmes, de tous les côtés des trois frontières. L’occasion de casser quelques idées reçues sur la discipline avec Annabelle Blanguérin, fondatrice de Lady Pole Dance et professeur.

« Il n’y a pas d’école à Longwy »

C’était vrai jusqu’à récemment, mais ce n’est plus le cas… Longwy a désormais son école de pole dance, au 20 bis rue Carnot, grâce à l’association Lady Pole Dance. La discipline enseignée ici mêle danse et acrobaties réalisées autour d’une barre fixe. Avant, les aficionados devaient se rendre à Differdange. Mais l’équipe de Pole & Aerial art y a cessé son activité fin 2019. « Du coup, c’était soit Luxembourg-ville, soit Nilvange », indique Annabelle Blanguérin.

Tout comme trois autres des cinq professeurs de Lady Pole Dance, la Longovicienne de 26 ans est elle-même inscrite, comme élève, au sein de la structure nilvangeoise, Let’s Pole. « Nous devons, nous aussi, être formées. » Enfin, dernière preuve qu’il y avait une demande : Lady Pole Dance a lancé son activité le 3 février et recense déjà… 150 inscrits !

« C’est une pratique de bars à strip-tease »

« C’est le stéréotype qu’on essaye de casser ! Pour moi, la pole dance est d’abord de la gymnastique sur barre », défend Annabelle Blanguérin. Sur les tapis et autour des barres, chaque séance d’une heure et demie débute d’ailleurs par un échauffement. Et elle se conclut sur des étirements.

« Toutes les écoles de pole dance n’en proposent pas. Mais c’est important : sans ça, la pratique entraîne pas mal de courbatures, surtout quand on commence », prévient la coach.

« Une discipline réservée aux pin-up »

De l’extérieur, les élèves sont souvent imaginées comme des demoiselles aux silhouettes de pin-up. Une fois encore, la professeur dégaine son panneau « stop ». « Il y a des filles en surpoids très douées. L’école est ouverte à tous L’important c’est la manière dont on adhère à la barre. » D’ailleurs, la pole dance n’est pas réservée aux filles. « Sur nos 150 inscrits, nous avons aussi trois garçons », révèle Annabelle Blanguérin.

« Il faut déjà être fort en sport »

« Ça peut paraître dur au départ », reconnaît Annabelle Blanguérin. « Mais il n’est pas nécessaire d’être un grand sportif. » Pour s’adapter aux divers publics, l’équipe prend soin de proposer des cours pour deux niveaux : les intermédiaires, notamment gérés par Lætitia avec ses huit années d’expérience ; et les débutants, dont l’une des professeurs n’est autre qu’Annabelle. « Mais quand on s’accroche, les progrès peuvent venir très vite », encourage la coach.

« Interdit aux plus de 30 ans »

Pas forcément. Et il n’y a même pas besoin d’être majeur pour se lancer à la barre. « On peut commencer adolescent, dès 12 ans », confirme Annabelle Blanguérin. Quant à l’âge limite… « Bonne question. Notre inscrite la plus âgée a 64 ans… et elle envoie du bois ! »

Xavier Jacquillard (Le Républicain Lorrain)