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Pokemon Go : gigantesque chasse en vue le 30 juillet à Metz !


Samedi 30 juillet, le centre-ville de Metz va se transformer en terrain de chasse géant. (photo Maury Golini / RL)

Samedi 30 juillet, des centaines de joueurs de la nouvelle application « Pokemon Go » se retrouveront dans les rues de Metz.

Ce sera un événement. Et sans doute le premier d’une longue lignée. Samedi 30 juillet, à partir de 15 h, les Youtubeurs Mamytwink (Florian Henn) et Zecharia (Julien Aubrée) et collaboration avec Loïc et son groupe Pokemon Go Metz organisent une gigantesque chasse. Rendez-vous est donné au départ du square Boufflers, au bout de l’Esplanade.

Une page Facebook (tout se passe forcément sur internet dans ce domaine) a été créée. Hier, plus de 1 600 internautes s’étaient dits « intéressés» par le rendez-vous et 574 « inscrits» pour participer. Mais les compteurs montent très vite. « C’est difficile à dire pour l’instant mais on sera plusieurs centaines c’est sûr », estime Loïc. Hier soir, ils étaient déjà 200 chasseurs attendus pour le même type d’événement à l’étang de la Ballastière à Hagondange.

Deux impératifs. Il faut que le réseau wifi tienne la route. « Mais on n’est pas trop inquiets, il y a de grosses capacités à Metz ». Et que les chasseurs viennent armés de batterie. Car l’application consomme pas mal.

Le jeu Pokémon Go et surtout le phénomène qu’il génère, entraînent son lot d’inquiétudes. Les autorités mettent largement en garde les joueurs contre d’éventuels débordements (accidents ou intrusions dans des lieux publics, qui se sont déjà produits). Mais l’application a été conçue pour ne pas permettre l’apparition de Pokémon sur les lieux vraiment dangereux tels que les voies ferrées ou les autoroutes. Comme tous les outils numériques, il s’agit d’une question de dosage, de comportement et d’éviter les excès.

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Mais pour certains observateurs, le risque peut-être ailleurs. Pokémon Go a été lancé pour le vingtième anniversaire du jeu initial, lancé sur Game Boy. Le filon est donc réexploité par le japonais Nintendo, en partenariat avec le géant américain Google (par le biais de Niantic, son ancienne start-up spécialisée dans la géolocalisation). Ainsi, les utilisateurs du jeu, par le GPS, sont en permanence géolocalisés et/géolocalisables. Or, ces utilisateurs sont déjà, selon le cabinet Slice Intelligence cité hier par le journal Le Monde, plus nombreux que les utilisateurs de Twitter. Quelle peut être l’utilisation de toutes ces données personnelles ?

En prime Nintendo a déjà réussi un gros coup financier : son action a connu la progression la plus fulgurante de l’histoire de la bourse japonaise. Sa capitalisation a grimpé de 6 milliards d’euros en quelques jours. Alors même que le jeu n’est pas encore disponible sur le territoire japonais.

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Et si le téléchargement de l’application est gratuit, il existe aussi des options payantes qui permettent d’avancer plus vite. Une manne qui, en plus des produits dérivés, s’annonce juteuse. Sans oublier le petit bonus : il se murmure déjà que la situation des spots, ces endroits où les joueurs doivent se rendre, pourrait être commercialisée. Pour faire venir tous ces joueurs pas très loin des magasins, les plus connectés…

Le Républicain lorrain