La justice belge est peut-être en passe d’élucider l’origine de l’arrivée de la maladie de la peste porcine africaine sur son territoire en septembre dernier. Quatre personnes ont été interpellées et sont actuellement interrogées.
Depuis plusieurs mois, les hypothèses les plus folles circulent sur l’origine de l’arrivée de la peste porcine africaine en Belgique. Importation de sangliers en provenance des pays de l’Est, où la maladie est déjà présente depuis plusieurs années, pour offrir du gibier aux chasseurs? Sandwich au porc contaminé jeté par un routier polonais sur le bord de la route ? Virus ramené par des militaires ?
La justice belge est peut-être en train de percer ce mystère. Mercredi, selon plusieurs médias belges, elle a interpellé quatre personnes. Toutes résident dans le secteur d’Etalle, proche de la frontière française, où se situe l’épicentre du virus depuis sa découverte le 18 septembre dernier. Une instruction avait alors été ouverte après des plaintes contre X déposées par plusieurs communes touchées par les conséquences de ce virus non transmissible à l’homme, ainsi que par la Fédération wallonne de l’agriculture et par l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité.
Un agent du département de la Nature et des Forêts et des chasseurs
Parmi les personnes interpellées figurent un agent du département de la Nature et des Forêts. Il aurait été un des premiers à constater la présence nombreuse et inhabituelle de cadavres de suidés. Selon le journal La Meuse, l’homme «aurait joué les intermédiaires entre […] des fournisseurs de sangliers originaires des pays de l’Est et […] des gestionnaires de chasses». Selon la RTBF, les trois autres personnes seraient son fils et deux chasseurs. Tous vont être entendus durant 48 heures.
À ce jour, 1229 sangliers ont été prélevés en proche Belgique et 406 carcasses se sont révélées viropositives. Depuis plusieurs semaines, la France, notamment en Meuse et dans les Ardennes, essaye de se prémunir contre l’arrivée de cette maladie mortelle pour les sangliers. Des barrières ont été érigées et des battues sont menées pour éradiquer au maximum la population de sangliers dans les secteurs proches de la frontière. À ce jour, officiellement, le virus n’est pas encore arrivé en France.
Philippe Marque (Le Républicain lorrain)