Pas de plan B pour les organisateurs ! Lundi soir, les gendarmes du Pays-Haut 54 ont empêché la tenue d’un “Projet X” : une soirée secrète géante où les jeunes font la fête à l’excès et sèment la pagaille. Rendez-vous avait été donné à Audun-le-Roman. Mais les noceurs sont tombés sur les militaires…
«Ça va être un truc de zinzin.» Le petit message, paru sur le web, annonçait la couleur. Le rendez-vous était fixé à 21 h sur le parking du Leclerc Express d’Audun-le-Roman. Les responsables du supermarché peuvent souffler : les organisateurs de ce “Projet X” n’avaient pas prévu d’y faire leur fête géante… Les noceurs devaient ensuite se rendre dans un lieu secret, communiqué au dernier moment.
“Devaient” car les gendarmes, eux aussi connectés aux réseaux sociaux, se sont invités à la pré-soirée. Une poignée de minutes avant l’heure, ils se trouvaient sur le parking du supermarché. Forcément, leur présence en a surpris plus d’un. Et notamment… quelques parents venus déposer leurs adolescents. «Ils ne savaient pas à quel type de soirée leurs enfants allaient participer. On les a sensibilisés par rapport à ça, ainsi que les quelques jeunes majeurs venus en voiture avec d’autres mineurs», indique le commandant Gateau-Leblanc, patron des gendarmes du Pays-Haut.
Un hélicoptère déployé
D’autres automobilistes ont fait demi-tour en voyant les pandores. Mais ces derniers avaient déployé un véritable dispositif pour quadriller Audun et ses alentours. Quinze personnels mobilisés (gendarmes locaux, réservistes, PSIG de Briey…) ainsi que l’hélicoptère de la gendarmerie. Depuis les airs, l’appareil a notamment servi «à relever les différents mouvements de véhicules dans la commune et voir s’ils ne se rendaient pas ailleurs».
C’est pourquoi les gendarmes ont fait appel aussi à leurs amis de la police nationale, compétents dans les villes environnantes. Car le but premier était de faire capoter ce “Projet X”.
« Cette soirée devait-elle se tenir à Audun-le-Roman ou dans une commune voisine ? Nous n’avons pas encore identifié le ou les organisateurs, mais il s’agissait avant tout de faire de la prévention : empêcher la tenue de cette soirée pernicieuse où, au-delà du contexte sanitaire actuel, les jeunes s’exposent à des risques (alcool, stupéfiants, agressions sexuelles). Certains majeurs profitent de ces soirées pour s’en prendre à des mineurs et notamment aux jeunes filles…»
Le commandant Gateau-Leblanc saisit l’occasion pour distiller quelques conseils aux parents : «S’assurer toujours de l’identité de l’organisateur d’un événement, vérifier le lieu…»
G. I. (Le Républicain lorrain)