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Paul Souffrin, l’ancien maire communiste de Thionville, est mort


Paul Souffrin a été élu pour la première fois maire de Thionville en 1977. (Photo : RL)

Nous avons appris le décès, survenu ce mercredi 29 janvier, à l’âge de 92 ans, de Paul Souffrin, maire communiste de Thionville durant trois mandats, de 1977 à 1995. Il s’attacha à développer une forte politique sociale. Paul Souffrin fut le premier communiste de Moselle élu sénateur en 1983.

Né le 16 mai 1932 à Courbevoie (Hauts-de-Seine), Paul Souffrin adhère au Parti communiste en 1952. Il effectue son service militaire de 1959 à 1961 à Bordeaux, où par la suite il occupe un poste d’assistant anesthésiste à l’hôpital, de 1961 à 1966.

Il part ensuite pour Thionville, à l’hôpital Beauregard ( Bel-Air par la suite ). Responsable successivement du service d’anesthésie qu’il venait de créer, du service de réanimation qu’il mit également en route, il a également assuré la responsabilité du poste de transfusion sanguine.

Liste d’union de la gauche

En 1976, il est alors choisi pour être le candidat communiste dans le canton de Thionville Ouest, où il n’est battu que de cinquante voix par le candidat de la droite. Dès 1977 à la tête d’une liste d’union de la gauche, il se retrouve maire de Thionville. Il est réélu en 1983 et reconduit une nouvelle fois en 1989, avant que la ville ne bascule ensuite à droite en 1995.

Durant ces trois mandats, Paul Souffrin s’est attaché à développer une forte politique sociale dans un secteur frappé par les fermetures d’usines sidérurgiques et de mines de fer, ainsi qu’une politique culturelle marquée en particulier par l’installation à Thionville du Théâtre populaire de Lorraine, la construction de salles et la mise en place d’animations de quartiers.

Une thèse consacrée à Raymond Queneau

Ne souhaitant pas être élu national, il a d’abord décliné une candidature à la députation, mais contre toute attente, Paul Souffrin a été le premier communiste de Moselle élu sénateur en 1983. À l’issue de son mandat sénatorial en 1992, il s’est inscrit à la faculté des Lettres de Metz où il a obtenu une maîtrise puis un DEA (Diplôme d’études approfondies) des sciences du langage. Il a alors poursuivi ses études à Paris par une thèse de doctorat consacrée à Raymond Queneau en 1998.

Paul Souffrin était également chevalier de la Légion d’honneur et chevalier des Palmes académiques.

De son union en 1956 avec Annie Jouannault sont nés trois enfants.

Nos condoléances à sa famille.