Accueil | Grande Région | Orages dans l’est de la France : quelques dégâts matériels

Orages dans l’est de la France : quelques dégâts matériels


Des grêlons sont tombés à Clérey-la-Côte, dans les Vosges. (photo Le Républicain lorrain)

Les orages « violents » voire « exceptionnels » qui ont frappé l’est de la France où Météo-France a placé cinq départements en vigilance rouge, ont causé quelques dégâts matériels, comme à Dijon où le faux plafond d’une supérette s’est effondré, sans pour autant faire de blessés.

Les départements concernés par l’alerte rouge orages sont la Haute-Saône, le Doubs, le Jura, le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin. Une « situation extrêmement orageuse d’été qui nécessite une vigilance toute particulière vu le risque de phénomène très violent », a justifié cette décision rare (une seule vigilance rouge aux orages en 2022) de l’organisme météorologique français.

Outre ces cinq départements en rouge, 21 autres sont placés en vigilance orange pour les orages sur la façade Est du pays, et neuf sont en vigilance orange pour la canicule dans le bulletin de 17 h 30 de Météo France.

L’agence prévoyait des « orages potentiellement très violents (…) de l’Auvergne au plateau lorrain et à l’Alsace », se déplaçant « rapidement vers l’est et le nord-est ». « Ces orages violents s’évacuent vers l’Allemagne en soirée ou en début de nuit de mardi à mercredi ».

Faux plafond effondré 

Selon ce bulletin, de « très fortes rafales de vent pouvant atteindre 100 à 130 km/h très localement ou un peu plus » et « de fortes chutes de grêle, avec un risque de grêlons de plusieurs centimètres de diamètre » sont possibles.

En début de soirée, elles ont ainsi occasionné quelques dégâts, comme à Dijon, où des trombes d’eau se sont abattues vers 19 h 30, accompagnées de fortes bourrasques. Le faux plafond d’une supérette s’est effondré, sans faire aucun blessé, selon les pompiers.

Dans l’Allier, sur les 190 interventions des pompiers, 150 ont eu lieu dans la petite ville de Gannat, après un orage de grêle avec des grêlons de plusieurs centimètres de diamètre, ont-ils indiqué, expliquant avoir procédé à des bâchages de toitures.

Dans le Doubs, « quelques arbres en travers » des routes ont été signalés et des déviations mises en place, selon la préfecture.

Dans le Bas-Rhin, les pompiers ont effectué une quinzaine d’interventions, principalement pour des dégagements de chaussée, ont-ils indiqué dans un communiqué.

Dans les Vosges, « un premier phénomène orageux » a donné lieu dans l’après-midi à l’évacuation du tournoi de tennis féminin de Contrexéville, selon la préfecture.

Interruption de liaisons TER

Selon Météo-France, un second épisode orageux de moindre intensité devait démarrer en fin de soirée sur le sud du Massif central et glisser vers les Savoie.

« Toutes les manifestations se déroulant dans le département doivent être annulées », avait rappelé la préfecture de la Haute-Saône dans un communiqué, demandant aux populations d’arrêter immédiatement toute activité en plein air et de se mettre à l’abri dans un bâtiment en dur et de signaler les éventuels départs de feu.

Par précaution, la SNCF a annoncé l’interruption de plusieurs liaisons TER en régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-France-Comté et Grand Est.

La mairie de Lyon a annoncé la fermeture et l’évacuation des « grands parcs » de son territoire. Mesure similaire à Strasbourg, où six parcs et neuf cimetières municipaux ont été fermés.

Dans plusieurs départements, les préfectures ont appelé les habitants à « limiter leurs déplacements ».

Températures caniculaires 

Les températures maximales, en baisse mardi en Provence-Alpes-Côte d’Azur (34 à 36 degrés), continuaient de grimper en Alsace et de l’est de la Bourgogne à Rhône-Alpes et PACA ainsi que sur l’est de Midi-Pyrénées et le Roussillon. La barre des 40 degrés a même été franchie, pour la première fois de l’année en France hors Corse, avec 40,2 °C à Sallanches (Haute-Savoie).

Ce mercredi, le mercure devrait baisser et seul le Sud-Est conservera des valeurs entre 30 et 35 degrés.

Les vagues de chaleur, qui auraient entraîné à l’été 2022 plus de 60 000 décès en Europe selon une étude publiée lundi, se multiplient sur ce continent, conséquence directe du réchauffement climatique.

Les émissions de gaz à effet de serre accroissent la puissance, la durée et le rythme de répétition des vagues de chaleur, tout particulièrement en Europe, « région du monde qui se réchauffe le plus rapidement », selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).