À chaque génération, sa place, à Metz ! Où les jeunes de 20 ans se retrouvent-ils aujourd’hui ? «Place Saint-Louis!», assurent les jumelles Camille et Léa, Mélina, Lou, Pauline et Dorian.
«Ici, c’est notre Q.G. !» Quand ils veulent se voir, Camille, 22 ans, et ses amis n’ont nul besoin de préciser le lieu : aux date et horaire prévus, tous se retrouvent place Saint-Louis, à Metz. Plus précisément aux Trois Fils, comme ce jeudi soir d’août, sur une terrasse bondée qui respire la joie de vivre.
«J’ai connu ce bar avec mes potes de licence, raconte l’étudiante en journalisme à Strasbourg. Une fois que vous avez goûté la bière belge à la cerise, vous y revenez !» Elle éclate de rire : «En vrai, on vient pour l’ambiance [sous-entendu, pas uniquement pour la bière]. Cette place est tellement vivante !»
«En même temps, je n’ai pas vu de bière rouge en Roumanie», souligne Mélina, 21 ans, en fac de médecine dans ce pays. Léa acquiesce : «L’idée n’est pas forcément de picoler, mais surtout de s’amuser, de passer un bon moment à manger, boire, parler», dépeint la Montignienne, en dernière année de master Staps Activités physiques adaptées et santé. Autour de la table, la soirée ne fait que commencer.
Un lieu très animé
«En janvier, on a réussi à se réunir cinq fois, c’était exceptionnel, car la plupart d’entre nous étudient ailleurs aujourd’hui», indique Pauline, en 2 e année de master communication à Nancy.
À la recherche d’un contrat en alternance, la Vernoise balaie du regard le groupe, ravie qu’il soit à nouveau quasi au complet. Même Dorian, son amoureux, est face à elle. «Moi, je suis de Reims. Les filles m’ont fait découvrir cette place et cet endroit sympa, convivial», salue l’ancien sportif de haut niveau en aviron, de retour de Nouvelle-Zélande et d’Irlande.
Entre deux breuvages (pas forcément alcoolisés), la bande avale «des rosties, des galettes de pommes de terre trop bonnes», définit Camille, «qui tiennent bien au corps», apprécie Dorian. «Et côté prix, ça va», glisse Lou, la dernière à trouver une chaise.
«Mon copain vient aussi de temps à autre», indique la jeune femme, qui étudie le commerce et travaille déjà en entreprise. Manque plus que Lyna, «en vacances» loin de Metz à ce moment-là. «On s’est toutes connues au hand, à Montigny», révèlent les handballeuses. Dès le CM1 pour certaines. « Du coup, quand on se voit, on fait un récap’ de nos vies : les études, la famille, nos galères.»
Le temps de passer commande au serveur , « on croise également des gens qu’on connaît », souffle Camille. De nouvelles rencontres ? « Moi, je ne suis pas trop à l’aise, reconnaît Lou. Mais Mélina parle à tout le monde.»
L’étudiante, louée pour sa sociabilité, confirme : «À l’étranger, il y a toujours quelqu’un pour discuter avec toi, ce n’est pas pareil qu’en France. Tu te fais vite plein de potes». Sans oublier ceux de l’enfance à l’évidence, héritiers de tant de confidences et qu’on se permet de taquiner.
Quand Léa, toute enjouée de retrouver le groupe, renverse un verre, par exemple, avant d’attaquer une partie de cartes. L’autre élément «hyper important» de chacune de leurs retrouvailles. «On joue au Mito®, à l’intérieur du café, et au “Président” lorsqu’on est dehors.»
De quoi leur rappeler les soirées pyjama «où l’on dormait les unes chez les autres» et de se constituer autant de nouveaux souvenirs. À la vingtaine, place Saint-Louis.