Sur un échantillon de 52 ralentisseurs de type dos d’âne ou plateau trapézoïdal, dans le nord-mosellan, 36 sont hors des clous car dépassant la hauteur préconisée. Voici le top 5 de ceux qui cassent vitesse… et autos.
1- La palme à Petite-Hettange
Joliment bordé par des bacs à fleurs, a priori avenant, le ralentisseur de la Grand-Rue à Petite-Hettange (annexe de Malling) s’avère être le plus agressif des 56 équipements testés dans le territoire nord mosellan. Comme son homologue situé face au cimetière, il dépasse les 10 cm réglementaires : 15 pour le premier et 17 pour le second. Il respecte pile le mètre préconisé pour le rampant. Notre ressenti lors de son passage : les amortisseurs sont plaqués ! Une riveraine nous confiera qu’elle a ramassé déjà devant chez elle des boulons et même une fois carrément un pare-chocs. Sans compter les nuisances sonores qui l’ont poussée à déménager sa chambre côté jardin de la maison.
2- L’OVNI d’Audun-le-Tiche
Un Objet non identifié dans le paysage, hors-norme celui-là. A Audun, rue de la Moselle, le ralentisseur qui se dresse à côté du stade municipal affiche 24 cm de hauteur ! Ce chiffre astronomique s’explique en partie parce que la route est en pente. Redoutable. En pente, également, mais nettement moins forte que la rue de la Moselle, le début de la rue des Peupliers voit la vitesse des usagers de la route baisser avec un drôle d’engin qui présente la même élévation que son homologue : 24 cm ! Ça fait mal !
3- L’Everest à Terville
Ce spécimen a été rencontré dans les derniers de notre liste, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a su réserver son lot de frayeurs. A tel point que « la bête » a réussi à donner des sueurs froides aux occupants du carrosse que nous étions. Après avoir sursauté sur les 16 cm du ralentisseur de la rue de Lorraine, voilà que nous nous apprêtons à survoler les 20 cm de celui de la rue d’Artois. Un axe pas vraiment passant, qui s’est vu parsemé d’une série de blocs gris aux dimensions grandioses.
4- Les monts d’Hettange
La rue des Jonquilles à Sœtrich a cette fâcheuse tendance à pointer son bec vers le bas. D’où les 23,5 cm de hauteur relevés au plus haut de l’édifice en début de parcours, et le ressenti « secouant » à l’arrivée. Les autres réalisations de ce secteur se rapprochent un peu plus de la norme, avec 19 et 16 cm : moins remuant donc, avec une atténuation probablement due à la longueur du rampant.
5- Fixem dans une autre dimension
La charmante bourgade de Fixem, sa nature, son bon air de campagne, et ses montagnes russes ! Route de Rodemack, le plateau surélevé culmine à 17,5 cm, 13,5 à certains endroits, de toute façon bien au-delà des limites à observer. Plutôt acrobatique donc le retour sur la terre ferme.
Emmanuel Correia et Pierre Heckler (Le Républicain Lorrain)
Ils méritent également le bonnet d’âne
Bien connus des habitants du pays de Cattenom, les ralentisseurs de Breistroff-la-Grande arborent des mensurations pas très catholiques (15 et 13,5 cm).
Comme à Roussy-le-Village rue Neuve et ses 17 cm en sortie (le bas de caisse a d’ailleurs accroché), Angevillers sur la D59B et son très brutal 15 cm, Russange du côté de la rue Jean-Moulin (15 cm).
Par ailleurs, parmi les villes qui n’affichent pas correctement leurs ralentisseurs, il convient de souligner que Rochonvillers pointe son doigt, et Audun-le-Tiche.