Le film « Retour vers le futur », qui fête ses trente ans, est devenu le symbole d’une génération. Mais ce que son armée de fans sait moins, c’est que les rétroviseurs de la voiture star du film étaient fabriqués en Moselle, à Dieuze.
Parking du centre commercial des Deux Pins, Hill Valley, Californie, le 26 octobre 1985. Il est à peu près 1h30 du matin lorsque Michael J. Fox, alias Marty MacFly, tente d’échapper, au volant d’une DeLorean DMC-12, à une bande de terroristes libyens lancés à ses trousses. Le jeune homme regarde dans le rétroviseur de sa drôle de voiture, constate que ses poursuivants le pointent avec un lance-roquettes et met le turbo jusqu’à la vitesse de 88 miles à l’heure qui l’enverra trente ans en arrière, en 1955. Ainsi débutent les pérégrinations du héros du film Retour vers le futur, devenu trois décennies après sa sortie le symbole de toute une génération.
Tout a donc commencé par un coup d’œil dans un rétro. Une séquence de quelques secondes qui a dû faire sourire les quelques habitants de Dieuze qui ont pu avoir l’objet entre les mains. Car c’est bel et bien dans le Saulnois que l’équipe du fantasque père de la DMC-12, John Z. DeLorean, a trouvé son sous-traitant.
L’Europe qui produit le rêve américain : voilà qui n’était pas forcément étonnant pour une voiture dont le moteur V6 est franco-suédois (une coproduction entre Peugeot, Renault et Volvo) et dont la boîte de vitesses est celle d’une… Renault Fuego. Du bon matériel mais un brin moins exotique que les grands espaces type western dans lesquels DeLorean inscrivait ses publicités !
Des mythes fabriqués sans le savoir
A Dieuze, on a fabriqué des rétroviseurs dès 1979 avec l’installation d’une société d’origine américaine appelée Harman. L’usine deviendra ensuite italienne en 1995 sous le nom de Magneti-Marelli (une filiale de Fiat), puis deviendra Société Dieuze rétroviseurs et enfin Ficomirrors en 2000. C’est sous ce nom qu’elle produit toujours les miroirs extérieurs de la Peugeot 208 notamment.
Pour DMC (DeLorean Motors Compagny), la fabrication par Harman à Dieuze n’aura duré que quelques mois entre 1981 et 1982. Tout comme celle de la voiture mythique d’ailleurs. Elle ne se vendra pas sur le marché américain, victime de quelques problèmes de qualité. De plus, John DeLorean est derrière les barreaux pour trafic de drogue. Autant dire que pour la voiture que cet ancien patron de General Motors a voulue comme un emblème de l’Amérique, c’est plutôt la voie de garage ! Seuls 8 583 exemplaires seront sortis des lignes de fabrication irlandaises… Et donc seulement 15 000 à 20 000 rétroviseurs auront été fabriqués à Dieuze.
De cette époque, il ne reste plus grand-chose dans le Saulnois. Les rares employés présents à l’époque n’auront pas gardé de souvenirs impérissables de ces fameux rétros, la voiture n’étant devenue un mythe que des années plus tard. La seule chose subsistant de cette aventure, ce sont quelques rétroviseurs sortis des rebuts de l’époque de Harman. De véritables reliques, nom de Dieuze !
Philippe Derler (Le Républicain Lorrain)
Nom de dieuze, ce qui est etrange c’est que le film predit les attentats du 11 septembre ?
sur l’horloge, il y a le chiffre 11 septembre
et il y a deux pins
puis un pin sur le logo du centre commercial, un pin a ete supprime apres l’attaque des terroriste lybiens
avec chaque pin symbolisant une tour du world trade center,
deux tours en moins, puis une reconstruite ?
etrange aussi que Zemekis fasse un deuxieme film intitule « the walk » sur les deux tours ?