Nationalité luxembourgeoise : toujours autant de demandes côté français

Bon nombre de dossiers sont passés par ses mains expertes. À Thionville, un féru de généalogie propose ses services à ceux qui cherchent à acquérir la nationalité luxembourgeoise. Et il ne chôme pas !

C’est dans l’air du temps. À tel point que, de l’autre côté de la frontière, ça se bouscule au portillon du service de l’indigénat. Ses agents croulent sous les demandes. Et la tendance va certainement s’accentuer avec la loi du 8 mars 2017. Celle-ci synthétise toutes les façons de devenir citoyen grand-ducal et « ouvre des perspectives à ceux dont le dossier de naturalisation avait été refusé jusque-là », annonce Christian Kerber.

Le Thionvillois prévient : « Dans l’interprétation de cette loi, le cheminement pour obtenir la naturalisation peut quelquefois être complexe. » Heureusement, pas toujours. Exemple : « Désormais, les personnes qui justifient qu’un aïeul est né sur le sol luxembourgeois entre le 1er janvier 1900 et le 1er janvier 1941 ou avait à l’époque la nationalité luxembourgeoise peuvent en hériter. À condition de la demander bien sûr. »

Autre cas précis, qui fait écho à la loi de l’égalité homme-femme promulguée au 1er janvier 1969 : « À compter de cette date, une femme peut transmettre à son fils ou son petit-fils la nationalité luxembourgeoise. » Ces assouplissements s’ajoutent à cet autre prérequis simplifié destiné à empocher la carte d’identité grand-ducale : « Une personne née au Luxembourg après le 1er janvier 1900 possède la nationalité luxembourgeoise et peut la transmettre », précise Christian Kerber.

Y a-t-il des délais à respecter pour déposer son dossier ? « Non, il n’y en a plus, assure le passionné d’arbres généalogiques. La loi ouvre un champ sans restriction en termes de durée. »

Emmanuel Correia (Le Républicain Lorrain)