Un salarié de France 3 s’est suicidé samedi sur son lieu de travail à Nancy, en laissant un courrier mettant en cause sa hiérarchie pour expliquer son geste, a-t-on appris mardi de source syndicale.
La direction du pôle Nord Est de la chaîne publique a confirmé à le suicide de ce technicien chargé de logistique, tout en se refusant à commenter l’éventuel lien avec son travail, évoquant une « situation très complexe ». « On pense avant tout à la famille et aux proches », a dit Marie-Thérèse Montalto, à la tête de ce pôle, précisant qu’une cellule de soutien psychologique avait été mise en place pour les collègues du salarié.
Le salarié en question ne travaillait plus depuis « plusieurs années », a-t-elle dit. Il était dans une situation « d’accident du travail pris en charge par les organismes ad hoc », a-t-elle précisé. Ce salarié d’une cinquantaine d’années avait également eu un contentieux porté devant la justice avec son employeur. Il a été retrouvé inanimé samedi dans un véhicule garé sur le site de France 3, après avoir absorbé des médicaments, a indiqué une source syndicale.
« Ce n’est pas le premier suicide à France 3 », a ajouté cette source, évoquant deux cas ces deux dernières années dans l’Est. « Les gens vont mal dans l’entreprise, que ce soit les journalistes ou les techniciens », a-t-elle ajouté. « Il n’y a pas de déni de la part de la direction », a assuré Mme Montalto, indiquant qu’un travail « de dialogue et d’apaisement » était en cours pour tenir compte du malaise exprimé. Une réunion extraordinaire du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) est prévue jeudi à Nancy pour évoquer le suicide survenu samedi, a indiqué une source syndicale.
AFP