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Nancy : il prend 18 ans pour avoir frappé mortellement son bébé


La cour d'assises de Meurthe-et-Moselle a reconnu coupable le père violent qui ne supportait plus les pleurs de son enfant, un bébé de 2 mois.

La cour d’Assises de Nancy a condamné le père de 43 ans pour ses coups de poings mortels sur son bébé, mais a acquitté la mère de l’enfant, 29 ans, poursuivie pour non-dénonciation de mauvais traitements.

Il l’avait frappé à coups de poings parce qu’il n’en pouvait plus de ses pleurs : la cour d’Assises de Nancy a condamné Benoit Reichhart, 43 ans, pour avoir mortellement touché son bébé. La cour a acquitté la mère, âgée de 29 ans, poursuivie pour non-dénonciation de mauvais traitements.

La cour a en revanche acquitté la mère de l’enfant, âgée de 29 ans et poursuivie pour non-dénonciation de mauvais traitements. qui «purge déjà sa peine en ayant perdu son enfant», selon les mots du représentant du ministère public, Alain Jomier.

A bout de nerfs

Le 22 septembre 2013, alors qu’il venait de changer son enfant, Benoît Reichhart avait réveillé sa compagne en lui présentant le bébé en arrêt cardio-respiratoire, lui expliquant qu’il avait fait une chute dans la salle de bain. Appelés par la maman, les secours n’avaient pu que constater le décès de l’enfant.

A l’issue des auditions, M. Reichhart avait fini par reconnaître avoir asséné des coups de poing à son fils, ne supportant plus ses pleurs. L’accusé avait expliqué aux «services médicaux sociaux être à bout de nerfs», a rappelé son avocat, Me Philippe Guillemard.

Des « personnes qui auraient pu éviter ce crime »

Les services sociaux, qui suivaient régulièrement l’enfant et connaissaient aussi les problèmes de toxicomanie du couple, étaient au coeur des débats. Le bébé présentait des traces rouges sur les membres plusieurs semaines avant son décès. Pourtant, «personne n’a pris la responsabilité de le protéger, ni les services sociaux, ni la famille», a souligné l’une des avocates de la partie civile, Me Frédérique Lemaire-Vuitton

«Personne n’a été capable de réunir toutes les pièces de ce puzzle d’intervenants, dont chacune était un signal d’alarme», s’est indignée l’autre avocate de la partie civile, Me Aline Vaissier-Catarame, selon laquelle «l’accusé est certes coupable, mais il était entouré de personnes qui auraient pu éviter ce crime».

Le Républicain lorrain