Nancy : dépistage systématique dans un Ehpad, une première

Les pensionnaires et le personnel d’un Ehpad municipal de Nancy vont être soumis à un dépistage systématique du Covid-19 par prise de sang, sans doute une « première nationale », a annoncé mardi le maire de Nancy Laurent Hénart.

« La Ville de Nancy met en place dès aujourd’hui un dépistage systématique Covid-19 à l’Ehpad Notre Maison », un établissement municipal d’hébergement des personnes âgées dépendantes de 144 résidents et 90 agents, ont expliqué ses services dans un communiqué. « Je crois que cette expérimentation, validée par l’Agence régionale de Santé du Grand Est, est une première nationale », a indiqué Laurent Hénart.

Ce dépistage par prise de sang permettra de mesurer le taux d’anticorps chez chaque personne prélevée et d’identifier ainsi celles qui n’ont pas été infectées par le Covid-19, celles qui sont en cours d’infection et celles qui sont immunisées. « Ceux qui sont immunisés pourront ainsi aller travailler sereinement », s’est réjoui le maire, soulignant que le personnel craignait de contaminer les résidents, après plusieurs vagues de décès dans des Ehpad de l’est de la France.

La première vague de tests devrait être achevée à la fin de la semaine, avant une seconde dans 10 jours. « Les résidents ne pouvant pas, pour raison médicale, avoir de prise de sang auront un test nasal », précise le communiqué. Dans cette maison de retraite, a également été créée une zone « covid+ » de six chambres, afin d’accueillir les résidents malades et de limiter les risques de contagion.

La Lorraine à son tour débordée

Confinés à leur étage depuis jeudi, ses pensionnaires doivent depuis mardi prendre leurs repas dans leurs chambres. « Nous allons demander aux résidents de limiter la circulation dans les couloirs de leur étage au seul besoin d’activité physique pour éviter les risques de perte psychomotrice », explique le communiqué.

Le ministre de la Santé a demandé samedi aux Ehpad de « se préparer à aller vers un isolement individuel de chaque résident dans les chambres », alors que le nombre officiel de morts dans les maisons de retraite depuis le début de l’épidémie n’est toujours pas connu.

Au sein d’une région Grand Est qui reste l’un des principaux foyers français de l’épidémie, la Lorraine a vu sa situation s’aggraver ces derniers jours et a dû à son tour, après l’Alsace, bénéficier d’évacuations de patients vers d’autres régions ou les pays frontaliers.

LQ/AFP