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Mystère autour de la mort d’un Luxembourgeois à Hagondange


Le corps de Julien Zimmer a été retrouvé près de la rue de la Gare. (Photo RL)

Le décès de Julien Zimmer, originaire du Luxembourg, ne trouve pas encore d’explication. Il a été retrouvé le 12 mars sur un terrain vague à Hagondange.

Rien ne dit qu’il a été tué. Mais tout invite à s’interroger. La mort de Julien Zimmer est ainsi : particulière, étrange, insondable puisque la justice en ignore les circonstances.

Le quinquagénaire, originaire du Luxembourg, a été découvert le 12 mars dernier sur un terrain à deux pas de chez lui, à Hagondange. Il gît alors en retrait de la rue de la Gare. La dépouille est assise, affaissée sur elle-même, la tête entre les genoux. Sur son cou, des traces noires renforcent la suspicion. Son manteau paraît être posé sur le corps.

Incapable d’expliquer les causes de la mort, le médecin légiste avait posé un obstacle à la délivrance du certificat de décès. Seulement l’autopsie réalisée quatre jours plus tard à l’institut médicolégal de Nancy n’a pas apporté beaucoup plus de certitudes.

Sauf une, Julien Zimmer est mort étouffé. « Il a fait une fausse route », précise le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri. Fréquentes chez les bébés, les fausses routes sont assez exceptionnelles chez les adultes. Elles sont encore plus rarement mortelles.

Les résultats des examens attendus

Les investigations menées sur place laissent penser que Julien Zimmer n’est pas mort là où il a été découvert. Sa ceinture abîmée laisse même imaginer que le corps a été porté jusqu’au terrain.

Mais pourquoi le déposer à quelques mètres de chez lui, et à seulement quelques mètres du commissariat de police de Hagondange ? Julien Zimmer était un homme d’un gabarit excluant qu’on le transporte seul. Ils étaient forcément plusieurs à le porter et connaissaient le logement où il habitait avec sa femme et sa fille.

« C’est vraiment une histoire très mystérieuse », observe le patron du parquet qui a saisi la police judiciaire de Metz très rapidement. Retracer les dernières heures de la victime n’est pas une mince affaire puisqu’elle n’avait pas de téléphone portable sur elle. Sa veuve ne sait pas où il se trouvait la nuit et la journée précédentes. Et les appels à témoins lancés dans la presse ont peu aiguillé les enquêteurs.

En s’intéressant à Julien Zimmer, patron de la société HotAirBalloons qui proposait des baptêmes de vol en montgolfière et organisait des manifestations, la justice n’a pas trouvé le début d’une piste sérieuse. Des clients mécontents avaient bien porté plainte pour des litiges commerciaux, mais cela portait sur des sommes si ridicules qu’on ne voit pas là le mobile d’un meurtre.

Le parquet de Metz attend désormais de nouvelles analyses pour y voir plus clair. Et connaître notamment quelle matière a noirci le cou. Un acide a-t-il été utilisé pour cacher des traces ?

« Les examens anatomopathologiques devraient nous aider à comprendre. Pour l’instant, nous sommes toujours en enquête préliminaire, indique le procureur. Les prochains résultats des examens en cours devraient nous aider à qualifier les faits. Avant une éventuelle ouverture d’information judiciaire. »

Kevin Grethen (Le Républicain Lorrain)