Musée des Émaux à Longwy : ouverture à l’été 2021

Le voile se lève peu à peu sur le futur musée des Émaux. Le jeudi 5 décembre, à l’ancienne Banque de France, une réunion a permis d’avoir une première vision de ce que sera l’établissement. «Il ne s’agit pas d’une étude supplémentaire», prévient Jean-Marc Fournel. «Nous sommes lancés dans une opération de conception-réalisation, avec une maîtrise d’œuvre assurée par Kompakt architecture de Nancy , précise le maire.  Leur équipe comprend des architectes, scénographes, acousticiens, thermiciens et muséographes.» Autant de professionnels qui, après élaboration du projet, suivront le dossier jusqu’à la fin des travaux.

Ouverture en 2021

Jean-Marc Fournel en a profité pour donner le calendrier du chantier. Le permis de construire, «puisque le bâtiment change de destination», sera déposé au premier trimestre 2020. À cette occasion sera établi le cahier des charges permettant de lancer les appels d’offres. «Le choix des entreprises s’effectuera au deuxième trimestre de l’année 2020 et les travaux débuteront dans la foulée.» Prévu pour une période de 12 à 15 mois, le chantier pourrait donc s’achever à l’été 2021. Avec une possibilité d’inauguration lors des journées du Patrimoine.

2,5 millions d’euros

Le coût de l’opération est estimé à 2,5 millions d’euros. «Tout ne sera pas à la charge de la commune puisque nous aurons des aides liées à Action Cœur de ville, ainsi que des subventions de la Région, du conseil départemental, de la communauté d’agglomération de Longwy et de la direction régionale des Affaires culturelles , énumère le maire.  Cela s’inscrit dans l’aménagement de la ville basse, avec la place Leclerc, la halle Saintignon, la place Allende, etc.»

Un musée, mais pas que…

Le musée des Émaux occupera le rez-de-chaussée de la Banque de France. L’étage sera toujours occupé par l’école de musique. Au rez-de-chaussée, une salle «polyvalente» permettra d’accueillir des expositions temporaires, des ateliers, voire d’autres manifestations. «Ces trois espaces auront des accès indépendants», indique Sylvain Leseigneur, gérant de Kompakt architecture. À proximité de l’accueil, les visiteurs pourront acquérir des objets dans la boutique.

Visite virtuelle

Avec l’appui d’une vidéo et de photos, Sylvain Leseigneur a ensuite entraîné le public dans une visite virtuelle. Les premières impressions révèlent un musée clair, lumineux et contemporain, tout en respectant l’architecture intérieure existante. Un des objectifs sera de montrer les évolutions stylistiques et esthétiques des faïences et des émaux, «avec un hommage aux donateurs». Outre les pièces exposées, des tablettes tactiles permettront de comprendre les procédés de fabrication et les diverses influences. Au cœur du musée trôneront les œuvres les plus prestigieuses, tandis qu’une autre partie sera davantage didactique. Des «douches sonores» compléteront l’immersion des visiteurs.

Bertrand Baud (Le Républicain lorrain)