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Musée de la Cour d’or à Metz : le chantier bientôt visible


Les fouilles archéologiques se sont terminées fin mars. Leur contenu (déchets de tabletteries, petits os d’animaux, pièce de jeu…) a été déposé à la Maison de l’archéologie de Metz-Métropole. (Photo : RL)

Les huit entreprises retenues pour réaliser d’ici 2017 la nouvelle entrée du musée entreront en action en décembre. Leur première réunion avait lieu mercredi.

Sept mois après avoir purgé le sous-sol de ses vestiges archéologiques, le musée de la Cour d’or de Metz-Métropole s’apprête à vivre sa phase chantier. Mercredi matin, il accueillait, pour la première fois, les huit entreprises retenues dans le cadre de l’appel d’offres lancé par Metz-Métropole pour transformer l’ancienne chapelle des Petits-Carmes en nouvelle entrée du musée d’ici fin 2017.

« Un peu moins de quarante entreprises ont répondu sur dix lots proposés. Cela peut sembler peu mais ce chantier n’est pas évident. La chapelle n’est pas inscrite aux Monuments historiques mais on est dans un secteur sauvegardé », rappelle Vincent L’Homel, responsable-adjoint du pôle Bâtiments à Metz-Métropole. « À compter de mercredi, ces entreprises ont deux mois pour préparer le plan de chantier ce qui nous mène à un démarrage du chantier le 9 décembre », poursuit-il.

Retenue pour trois lots, l’entreprise BW Qualite d’Argancy effectuera le gros œuvre, le revêtement de sol et de mur mais aussi la restauration des voûtes de cette ancienne chapelle construite en 1675. « Ils ont des gens compétents mais, en plus, ils se sont engagés à faire venir pendant quinze jours un expert de l’École d’Avignon, connue partout en France dès qu’on parle d’enduits anciens », se félicite Vincent L’Homel. Ce chantier fera aussi appel au ferronnier d’art messin Jean-Pierre Hugon qui a notamment contribué à la restauration de la porte des Allemands.

« C’est lui aussi qui fera le fameux lustre qu’on apercevra en montant l’escalier », poursuit l’ingénieur de Metz-Métropole. Le musée verra également l’intervention des entreprises Lauer (Guénange), France Lanord et Bichaton (Heillecourt), Egpl Peinture (Amanvillers), Ineo Ite (Richemont), Boucherez (Jouy-aux-Arches) et Otis (Woippy). « En accord avec la clause sociale signée par Metz-Métropole, ces entreprises se devront d’employer des personnes en insertion », rappelle Philippe Brunella, directeur du musée qui, dans l’immédiat, tient à rassurer le voisinage. « Il y aura le moins de nuisances possible pour les automobilistes et les riverains sachant qu’on veillera à la sécurité des piétons. Il faut bien se rendre compte qu’ici ce n’est pas Msse ! On n’est pas dans une création ex-nihilo. ».

Le chantier devrait durer entre huit et dix mois pour une inauguration prévue à la fin de l’année 2017. La date précise, elle, n’a pas encore été fixée tout comme l’exposition inaugurale, qui reste encore à imaginer. « On choisira au printemps 2017. On rebondira sur l’actualité ou suivant les opportunités que nous aurons », insiste le directeur de la Cour d’or, bien décidé à monter que son musée est vivant.

Gaël Calvez (Le Républicain Lorrain)