La France va mettre en place des obligations de tests PCR à compter de lundi pour les transfrontaliers de Moselle, un des départements les plus touchés par l’épidémie de Covid-19, se rendant en Allemagne.
Les travailleurs frontaliers devront effectuer un test hebdomadaire, ont annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran et le secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune.
Paris va mettre en œuvre « une stratégie de tests itératifs pour les personnels traversant la frontière pour leurs activités professionnelles sous forme d’un test hebdomadaire », ont-ils indiqué dans un communiqué commun.
« Il doit y avoir des mesures similaires côté allemand », a déclaré le chef du gouvernement de la Sarre, Tobias Hans, dans un entretien à la télévision publique ARD. Le passage de la frontière sera bientôt possible « seulement sur présentation d’un test négatif », a-t-il précisé, ajoutant que les mesures « sont naturellement (prises) de façon réciproque » entre les deux pays. « Nous voulons absolument contenir la propagation du variant sud-africain du virus » qui sévit en Moselle, a-t-il indiqué.
Concrètement, « tout travailleur frontalier allant en Allemagne » devra effectuer des « tests PCR hebdomadaires », a-t-on précisé à Paris au secrétariat d’État aux Affaires européennes. Ces obligations feront l’objet de « contrôles renforcés » sur le territoire frontalier, notamment par des patrouilles conjointes des polices française et allemande, a-t-on ajouté. Les travailleurs transfrontaliers seront également invités à recourir plus au télétravail.
Par ailleurs, les frontaliers navigant entre la Moselle et l’Allemagne pour des raisons autres que professionnelles – notamment familiales – devront présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures à l’entrée en France, ont précisé les deux ministres. Depuis le 31 janvier, les voyageurs autres que les transfrontaliers arrivant en France en provenance d’un pays de l’UE sont déjà soumis à cette obligation.
L’Allemagne, inquiète de la situation épidémiologique en Moselle, travaille depuis plusieurs jours à des contrôles renforcés avec ce territoire, dans le cadre d’un groupe de travail mis en place entre les deux pays.
Il s’agit d’empêcher une fermeture des frontières comme actuellement avec la République tchèque et le Tyrol autrichien, afin d’éviter les tensions avec la France du début de la pandémie au printemps dernier. Berlin filtre depuis le 14 février les passages avec la République tchèque et l’Autriche pour contenir la diffusion des variants du coronavirus.
LQ/AFP