Épilations et modelages sont passés de mode. Les instituts de beauté innovent avec des techniques minceur et anti-âge. Différentes formations existent.
Soigner son apparence est devenu primordial. C’est là qu’intervient l’esthéticienne : elle embellit la peau, gomme les imperfections, aide à ralentir le vieillissement… Ces pauses bien-être sont parfois indispensables à la gent féminine et de plus en plus d’hommes y ont recours. Le marché de l’esthétique est en pleine expansion. Grâce aux nouvelles technologies, il connaît une vraie révolution. On est loin des épilations, des modelages ou de la simple manucure. Le métier d’esthéticienne fait partie des professions qui recrutent le plus en France : instituts de beauté, centres de thalassothérapie, sans oublier le milieu du cinéma et de la mode. L’esthéticienne peut se spécialiser dans le relooking, la parfumerie, les cabines UV… Elle peut devenir technicienne esthétique-cosmétique et travailler dans un laboratoire.
Face aux multiples facettes du métier, la formation est plus que jamais essentielle. Catec a ouvert ses portes à Hagondange, il y a sept ans. «Nous faisons partie de l’école Pigier de Metz, qui a déménagé à Nancy. J’ai choisi de poursuivre avec quelques collègues», confie la directrice Frédérique Genco. Des formations du CAP au BTS sont assurées. «Nous avons 69 élèves en coiffure ou en esthétique. La plupart viennent de Meurthe-et-Moselle et choisissent cette voie par passion. On leur assure des connaissances et un métier.» Les cours ont débuté le 5 septembre. «Les filles travaillent en binôme, souligne Agathe Wawrin, formatrice. Nous sommes rattachés à l’Éducation nationale. Nous respectons un programme, validé par un diplôme d’État.» Épilations, soins visages, beauté mains et pieds, différentes techniques sont présentées aux élèves.
«Elles vont en institut lors de stages. On propose du perfectionnement.» En passant par ces écoles, comme l’Isfec à Thionville ou le CFA à Metz, les filles s’assurent des connaissances en cosmétologie et en biologie mais aussi se familiarisent avec la technique. «On doit être à la page tant le marché est en constante évolution. Nous avons des classes d’une quinzaine d’élèves car l’enseignement est personnalisé. On encourage nos étudiants à poursuivre jusqu’au BTS, même si le CAP suffit pour exercer et ouvrir un institut.»
Souvent une reconversion professionnelle
Priscilla Robert a été élève avant de devenir formatrice. «Je leur conseille de se former, car la pratique est primordiale ainsi que les connaissances en anatomie. Un ongle peut être abîmé, un maquillage permanent raté, avec la lumière pulsée on peut brûler la cliente. Ce n’est pas anodin. Nous aussi, nous nous formons constamment. C’est le secret pour durer dans cette profession en perpétuel mouvement.»
À Thionville, Soraya Mansouri a ouvert son centre de formation Escale Beauty en 2020. «J’avais auparavant un institut de beauté sur Hayange. J’ai débuté dans le métier en 2008, j’étais accro au maquillage, j’ai passé un CAP et mon brevet.» Désormais, elle accueille des personnes qui souhaitent se former rapidement. «La plupart ont plus de trente ans et sont en reconversion professionnelle, elles n’ont pas envie de reprendre des études et donc trouvent dans ce système une alternative.» Des sessions sont assurées à l’année : esthétique, prothésie ongulaire, rehaussement de cils, soins du visage, épilations mais aussi hygiène pour les salons de tatouage.
«En 2021, j’ai eu 206 élèves, les formations durent entre deux et cinq jours, toujours par petits groupes. Il faut compter entre 400 et 1 800 euros selon la prestation retenue, mais il existe de nombreuses aides. On repart avec une certification et je propose un suivi et des formations de perfectionnement.» Son établissement a obtenu le référencement Qualiopi en juillet 2021. «C’est un gage de professionnalisme. Le taux de réussite est de 98 %, après il faut pratiquer, c’est certain. Ce métier suppose d’avoir un contact facile mais aussi d’être manuelle. Il y a une grosse demande actuellement.»