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Moselle/Sarre : les frontaliers dispensés de tests à partir du 13 mai


Un centre de dépistage Covid en drive a été monté, début mars, à la frontière de la Brême d’Or à Sarrebruck, afin de tester les automobilistes entrant en Sarre. (Photo : RL)

Le Land de Sarre a décidé de lever l’obligation de test négatif de 48 h pour les frontaliers à partir du 13 mai, suite à un conseil des ministres intervenu ce mardi. Depuis le 2 mars, les travailleurs frontaliers mosellans employés en Allemagne étaient obligés de se faire dépister tous les deux jours pour pouvoir franchir la frontière.

L’institut de veille sanitaire allemand Robert-Koch ayant révisé son classement en fin de semaine dernière, la Moselle n’est plus mise à l’index par Berlin dans le cadre de l’épidémie mondiale de coronavirus. Du coup, les restrictions à la frontière vont s’alléger. À la suite d’un conseil des ministres ce mardi 4 mai, le Land de Sarre confirme la dispense de test Covid préalable à l’entrée sur son territoire pour le trafic frontalier et annonce une date : à partir du 13 mai, les Mosellans souhaitant se rendre en Sarre ne seront plus obligés d’être détenteurs d’un test Covid négatif. Et cela pour un déplacement de moins de 24 heures. Les transports publics entre la Moselle-Est et la Sarre ont repris le 3 mai. Jusqu’au 13 mai, le test reste donc d’actualité pour les frontaliers, même si la probabilité d’être contrôlé est faible.

La même règle dans les deux sens

«Cela signifie que nous sommes en très bonne voie pour que la même réglementation s’applique enfin dans les deux sens, car la France exempte également de l’obligation de passer un test les frontaliers sarrois et les séjours de moins de 24 heures dans un rayon de 30 km. Nous concilions ainsi la mobilité transfrontalière et un niveau élevé de protection de la santé», déclare Roland Theis, secrétaire d’État aux affaires européennes du Land de Sarre. Le député de Forbach Christophe Arend «se réjouit de cette prise d’initiative qui va dans le sens d’une harmonisation des mesures appliquées dans notre bassin de vie Sarre-Moselle. C’est une belle preuve de solidarité et cela démontre la capacité des élus locaux à coopérer pour trouver des solutions adaptées à la réalité de notre territoire.»

La vie de 6 000 Mosellans travaillant en Sarre, essentiellement des régions de Forbach, Sarreguemines et Saint-Avold, va être simplifiée. Néanmoins, les échanges entre la Moselle et le Land sarrois, qui concernent aussi énormément les loisirs, ne vont pas revenir immédiatement à la normale. Actuellement, par exemple, les commerces non essentiels sont fermés à Sarrebruck.

Un diktat de Berlin mal vécu en Moselle

Cette histoire de tests obligatoires à l’entrée en Allemagne depuis la Moselle va laisser des traces dans la relation franco-allemande. Cette mesure, dictée par le gouvernement fédéral, avait été mise en place le 2 mars dernier en raison de la circulation importante de variants, surtout sud-africain et brésilien, en Moselle.

Elle a été interprétée comme une mise au ban des frontaliers Mosellans, pourtant des partenaires naturelles de la vie économique, sociale, culturelle… dans l’espace transfrontalier. Des manifestations de protestation ont été organisées quasiment toutes les semaines depuis le 2 mars aux postes frontières de la Brême d’or près de Forbach ou de Hanweiler près de Sarreguemines.

Stéphane Mazzucotelli (Le Républicain lorrain)