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Moselle : le député RN Jacobelli condamné


Les juges n’ont, en revanche, pas relevé de caractère raciste dans ses propos et ont prononcé la relaxe sur ce point. (Photo : le républicain lorrain)

Le tribunal a condamné, ce mardi 2 septembre, le député Laurent Jacobelli pour outrage et diffamation non publique à l’adresse de son homologue Belkhir Belhaddad.

Le député de la 8e circonscription de la Moselle, Laurent Jacobelli (RN), a été condamné hier par le tribunal de Thionville, à une peine de 300 euros avec sursis pour outrage et diffamation non publique à l’adresse de son homologue Belkhir Belhaddad. Il devra également verser 150 euros de dommages et intérêts à la partie civile pour préjudice moral. Le tribunal n’a, en revanche, pas retenu le caractère présumé raciste de ses propos et a prononcé la relaxe sur ce point. Dans le même esprit, la citation directe de SOS Racisme a été jugée irrecevable.

L’élu était poursuivi pour outrage, injure et diffamation non publique à l’encontre du député Belhaddad, et pour injure publique et provocation à la haine raciale à l’encontre de SOS Racisme. Belkhir Belhaddad va faire appel de la décision. Les faits remontent au 13 octobre 2023. Ce jour-là, Olivier Véran, alors porte-parole du gouvernement, est en visite à Hayange. Il vient notamment au chevet de l’antenne locale du Secours Populaire, privée de subventions et en guerre ouverte contre la municipalité RN locale depuis plusieurs années.

«J’étais irrité par son attitude»

Tandis que le ministre discute avec un habitant, les deux députés échangent en privé. «Racaille. Joue pas ta racaille (…) Il va bien le Hamas?», adresse le député Jacobelli à son homologue. Des propos filmés par une caméra. Le lendemain, Belkhir Belhaddad dépose deux plaintes à son encontre. L’antenne mosellane de l’association SOS Racisme l’imitera quelques jours plus tard. «J’étais irrité par son attitude. Avant cet échange, il avait fait preuve d’hostilité. Il bousculait tout le monde pour être dans l’objectif des caméras», s’était justifié Laurent Jacobelli à la barre, lors de son procès qui s’est tenu le 17 juin dernier.

Se défendant de toute connotation raciste dans ses propos, le député avait plaidé «la maladresse», sans pour autant formuler d’excuses publiques auprès de l’intéressé. Persuadé d’avoir été la victime d’un coup monté destiné à lui «nuire» et à le «déstabiliser» publiquement, Belkhir Belhaddad avait, pour sa part, indiqué avoir été «blessé» par ces propos.

Damien Golini
(Le Républicain lorrain)

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