La situation sanitaire du département de la Moselle, l’un des plus touchés par le Covid-19, poursuit sa « lente amélioration » mais les structures hospitalières demeurent « sous très forte pression », ont indiqué mardi le préfet et la directrice du CHR de Metz-Thionville.
On assiste à « la poursuite de la lente amélioration de la situation », a indiqué lors d’une conférence de presse le préfet de la Moselle, Laurent Touvet, qui avait déjà évoqué la semaine dernière « quelques signes encourageants » pour ce département placé par le gouvernement parmi les 23 en surveillance renforcée, notamment en raison de la présence de variants.
Cette situation sanitaire a conduit Berlin à imposer le 2 mars des mesures strictes pour franchir la frontière vers l’Allemagne, comme la présentation d’un test négatif datant de moins de 48 heures.
Parmi les « signes encourageants » qui « se confirment » pour la Moselle, la baisse du taux d’incidence, 253 pour 100 000 lundi soir, contre 284 il y a une semaine et après un « pic à 315 » le 22 février, a souligné Laurent Touvet, saluant « une baisse significative ».
Le taux d’incidence chez les personnes âgées a lui aussi baissé, conséquence « très vraisemblable » de la vaccination : selon Laurent Touvet, « près de la moitié » de la population mosellane de plus de 75 ans a d’ores et déjà été vaccinée.
Au total, il y a eu 122 500 injections pratiquées sur 91 590 personnes qui ont reçu « au moins une injection », soit 9% de la population départementale, a détaillé le préfet alors que la Moselle a reçu récemment 30 000 vaccins pour faire face à l’épidémie.
50 % des interventions chirurgicales déprogrammées
La situation dans les hôpitaux du département demeure toutefois « assez tendue », a indiqué Marie-Odile Saillard, directrice générale du CHR Metz-Thionville.
« Les chiffres baissent un tout petit peu de manière générale », a-t-elle expliqué : de 200 patients Covid au CHR « il y a quelques jours, on est passé à 171 », une baisse également constatée « sur toutes les structures du département ».
Mais « les structures hospitalières » demeurent malgré tout « sous très forte pression », a-t-elle insisté, notamment pour les lits de soins critiques, « très, très élevée ».
Quelques transferts de malades ont eu lieu ces derniers jours vers des hôpitaux alsaciens, a-t-elle ajouté, précisant que, actuellement, le taux de déprogrammation des interventions dans les structures de santé mosellanes, publiques comme privées, se situait « aux alentours de 50% ».
AFP