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Moselle / immobilier : les mois de retard du Covid sont rattrapés


« Les scénarios catastrophes ont été balayés le jour où Emmanuel Macron a annoncé la sortie du déconfinement, se rappelle Cédric Lavaud, président de la FNAIM de la Moselle. Dans la foulée, le téléphone s’est remis à sonner dans les agences. » (Photo RL /Pierre Hecler)

Comment va réagir le marché immobilier en Moselle à la rentrée ? Cédric Lavaud, le président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) de la Moselle livre quelques clefs.

« La mise à l’arrêt du pays a été la source de tous les fantasmes, se souvient Cédric Lavaud, le président de la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier) de la Moselle. Les commentateurs ont sorti leur boule de cristal et se sont mis à faire des projections. On a tout entendu. » Concrètement, le marché s’est mis en pause pendant cette période. Il était donc normal de s’interroger sur l’évolution des taux bancaires, le comportement de nos voisins luxembourgeois et bien évidemment sur la durée de la crise.

Quasi les mêmes chiffres que l’an passé

Mais 2020 s’est révélée tout ce qu’il y a de plus atypique. À ce jour, en volume de transactions, les chiffres sont quasiment les mêmes que l’an passé, les mois de retard liés à la Covid ont été rattrapés. « Les scénarios catastrophes ont été balayés le jour où Emmanuel Macron a annoncé la sortie du déconfinement, se rappelle M. Lavaud. Dans la foulée, le téléphone s’est remis à sonner dans les agences. » Le président de la FNAIM explique cette accélération de trois manières, toutes liées au confinement : la prise de conscience que le logement était un refuge familial ; le besoin de lumière du jour et d’un extérieur privatif, à défaut d’être à la campagne et l’efficacité démontrée du télétravail. Pour Cédric Lavaud, ce dernier levier d’accélération pourrait annoncer « les prémices d’un rééquilibrage permettant de détendre les marchés tendus » – comme le marché parisien. Un sentiment à prendre toutefois avec des pincettes.

« Pas l’exode rural non plus »

Tous les Français ayant fait le même constat, tous ont recherché le même type de bien. « Ce n’est pas l’exode rural non plus, tempère M. Lavaud. Les acheteurs, désireux de conserver leurs habitudes, se sont limités à la première couronne messine. Verny et Maizières-lès-Metz se sont posés comme des limites. » Forcément l’impact sur les prix s’est ressenti mais uniquement sur une demande massive ciblée. Si un tas de personnes ont eu des révélations post-confinement, il va être intéressant d’observer ce qui va réellement se passer sur l’année à venir. Cédric Lavaud reste quant à lui sceptique : « La réalité va maintenant reprendre ses droits. L’évolution du marché dépendra surtout des conséquences économiques de la crise sanitaire. »

Clara Hesse (Le Républicain Lorrain)