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Moselle : il menace de mort sa femme et baisse son pantalon devant une mineure


« Je n’étais pas alcoolisé, donc forcément, je m’en serais souvenu. Mais si elle affirme que je l’étais, elle ne ment pas », a affirmé le Tervillois, qui purge actuellement une peine à Queuleu dans le cadre d’une autre affaire. (Photo RL /Armand FLOHR)

Purgeant actuellement une peine de prison pour une autre affaire, un Tervillois comparaissait ce lundi devant le tribunal pour avoir menacé de mort sa femme et baissé son pantalon devant une mineure. Il écope de 16 mois de prison ferme.

Assisté d’un interprète, le père de famille avance sereinement devant ses juges, surpris par l’absence de son avocat. « Est-il venu vous voir en prison ? », questionne le président Rouvre, lors de l’audience de comparution immédiate de ce lundi 23 mai au tribunal de Thionville. « Non », répond benoîtement le Tervillois. Le voilà alors seul dans le box à répondre de faits de menaces de mort sur son épouse, de messages malveillants et d’atteinte sexuelle sur une mineure.

Une fâcheuse tendance à baisser son pantalon devant les filles

Celui qui purge une peine de prison dans le cadre d’une autre affaire, séparée de sa femme depuis 2017 mais toujours officiellement marié, dit ne pas se souvenir de l’avoir à l’époque insultée. « Je n’étais pas alcoolisé, donc forcément, je m’en serais souvenu. Mais si elle affirme que je l’étais, elle ne ment pas. » Invitée à témoigner de son quotidien, son épouse fait état d’insultes, d’un homme qui lui « pourrit la vie » et qui la conduit à la dépression. « Il a profité de moi, il m’a manipulée. Il pensait que j’étais son objet. Un jour, il s’est présenté devant ma porte et a baissé son pantalon… » Avec son lot de remarques salaces, précise le président. Un comportement qui a poussé la victime à déposer plainte en septembre 2020.

« Il sentait la bière »

Un an plus tard, une mineure croise sa route, toujours à Terville, alors qu’elle attend le bus avec des amis. « Il sentait la bière, confirme la jeune fille de 17 ans. J’ai accepté un câlin de sa part car il n’allait pas bien. C’est à ce moment qu’il est devenu insistant. J’ai tenté de le repousser et il a commencé à baisser son pantalon et à montrer son sexe… » Faux, rétorque le prévenu, qui en appelle au visionnage des caméras pour prouver sa bonne foi, alors que les bandes sont évidemment effacées depuis des lustres.

Pour le ministère public, 16 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire collent à la réponse judiciaire à apporter dans ce dossier, où il est question d’ajouter une interdiction d’entrer en contact avec les victimes, et de les indemniser. Le tribunal judiciaire de Thionville ira plus loin : le quantum a gonflé à hauteur de 22 mois de prison, dont 6 avec sursis probatoire pendant 2 ans. Une obligation de soins est ordonnée à l’encontre de Ridvan Sopi, qui devra au titre du préjudice moral verser 1 000€ à sa femme. Concernant la mineure, une audience de renvoi sur intérêts civils est programmée en octobre prochain.