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Moselle : handicapé, il est prisonnier de son immeuble depuis trois ans


Daniel Schaub, en fauteuil depuis trois ans, ne peut pas aller plus loin que le bout du parking de son immeuble. « Trois ans que je ne peux plus aller au centre-ville, je ne sais même plus à quoi il ressemble », déplore-t-il. (Photo RL /Léo SCHALLER)

Cela fait trois ans que le Forbachois Daniel Schaub, en fauteuil, ne peut plus se rendre en ville, bloqué par l’absence de rampe PMR reliant la cour de son immeuble du 4, place de l’Alma à la rue. Excédé, il enjoint la mairie de faire le nécessaire sans attendre. Cette dernière indique que les travaux sont encore à l’étude.

Daniel Schaub, 68 ans, habite place de l’Alma depuis 1977. Atteint de la poliomyélite, il ne peut plus marcher et doit se déplacer en fauteuil depuis trois ans. Depuis, il est contraint de passer son temps entre son appartement et la cour de son immeuble. Impossible d’aller plus loin, faute de rampe d’accès PMR (personne à mobilité réduite). « Trois ans que je ne peux plus aller au centre-ville, je ne sais même plus à quoi il ressemble, déplore-t-il. Je commence à en avoir vraiment marre ».

Les voisins font ses courses

En quelques mois, son bailleur LogiEst a construit une plateforme à la sortie de l’immeuble et un dallage jusqu’à la barrière d’entrée du parking, permettant à Daniel Schaub de prendre l’air librement sur celui-ci. « Ils ont fait le boulot, à la mairie de faire le sien maintenant, et le plus tôt possible. Tant qu’ils ne font rien, je suis bloqué. Et qu’ils arrêtent de dire que c’est à l’étude ». Cela va faire un an et demi que le Forbachois la sollicite et lui enjoint de passer à l’action. « Mais rien ne se passe. »

Début avril, une équipe de la municipalité est venue une première fois pour tenter de creuser une rampe côté rue. « Mais ça a été un échec car les travaux ont touché le toit du parking souterrain. Le trou a été comblé rapidement » C’est à cet endroit que Daniel Schaub aimerait une pente descendant progressivement jusqu’à la rue.

Les contraintes, elles, sont nombreuses pour lui. « Je ne sors que pour raison médicale, et je dois toujours faire appel à un VSL (véhicule sanitaire léger). Quant aux courses, je sollicite constamment mes voisins, qui me ramènent ce dont j’ai besoin. Je ne peux plus le faire moi-même. »

Léo Schaller (Le Républicain Lorrain)