Deux pompiers volontaires de Porcelette près de Saint-Avold, jugés inaptes au terrain après leur dernière visite médicale, ont été relégués aux tâches administratives. D’autres volontaires menacent de remettre leur démission par solidarité.
Ils sont treize volontaires à composer le corps des sapeurs-pompiers de Porcelette. Mais il pourrait bientôt en rester beaucoup moins. En cause : l’interdiction faite à deux d’entre-eux de participer aux interventions. Une décision qui fait suite à une visite médicale réalisée en mars 2015 par un médecin sapeur-pompier habilité. Un examen annuel qui permet de s’assurer que les pompiers sont aptes à participer aux missions et à accomplir les fonctions qui leur sont dévolues.
En l’état, les deux concernés ont été jugés inaptes, la faute, semblerait-il, à quelques kilos en trop. Ils ont été affectés, en conséquence, aux tâches administratives. Une mesure prise comme une sanction par les deux hommes qui sont opposés à cette décision. Si le premier a déjà fait connaître son intention de démissionner, le second envisage de faire valoir ses droits à la retraite, après 35 années de service, pour rejoindre les vétérans.
« Ce sont deux bons éléments au sein du centre, des hommes sur qui on peut compter », avance le chef de corps, le lieutenant Yves Baumstummler. « Jusqu’à présent, leur corpulence n’a jamais posé de souci. Et voilà qu’après des années de service, on vient les embêter avec ça. »
L’officier a fait appel à sa hiérarchie pour tenter d’infléchir la décision du médecin. Peine perdue. « On fait des campagnes pour recruter des volontaires à tour de bras. Là, on a sous la main des gars qui ne demandent qu’à faire du terrain, et on le leur interdit. À Porcelette, on n’a jamais refusé un départ. Toutes nos interventions, on les assume. Si c’est possible, c’est grâce aux volontaires », ajoute le chef de corps.
Les autres volontaires sont solidaires
Lors de l’assemblée générale de l’amicale des sapeurs-pompiers de Porcelette, d’autres volontaires ont menacé de remettre leur démission par solidarité. La survie même du corps local serait menacée, faute d’un effectif suffisant.
Le maire de la commune, Eddie Muller, ainsi que le conseiller départemental André Wojciechowski se placent également du côté des deux exclus. Ils ont d’ailleurs attiré l’attention du colonel Vallier, directeur départemental du Sdis, à travers un courrier envoyé la semaine passée. « Je soutiens nos pompiers. Ils font un travail extraordinaire et nous avons besoin d’eux. J’avais déjà interpellé le précédent directeur du Sdis, le colonel Franoz, à ce sujet », explique le premier magistrat de la commune qui met en avant le dévouement des deux hommes.
Au centre d’intervention et de secours de Saint-Avold, dont dépend Porcelette, le capitaine Frédéric Delfosse assure prendre la mesure du problème. Mais il affirme ne pas avoir le pouvoir d’y remédier. « Cette affaire prend des proportions regrettables. Le problème est d’ordre médical et seul l’avis du médecin est décisionnel. Nous ne pouvons que nous y conformer », indique l’officier, rappelant le principe du secret médical. « Nous espérons tous que la prochaine rencontre avec le médecin, en mars, permettra la réintégration des deux hommes sur le terrain. Mais encore une fois, seul le médecin pourra en juger. »
Mélanie Courte (Le Républicain Lorrain)
Moi même j ai été mis en inaptitude médical et physique lors de cette visite après 22 ans de service pour la raison que je suis diabétique ,je suis passer en commission devant 4 médecins dont 2 mon cas les intéresser pas ,les 2 autres ,1 en surpoids plus q important et l autre je vous en parle même pas .J étais en possession d une lettre de mon médecin traitant ,que mon diabète était réguler et qu il est lui même médecin capitaine .Rien n a faire, que je sois en inaptitude médical sa passe a la rigueur,mais physique non .Je pratique le trial et du canicross en compétition ,je cours plus de 1000 km par an .Les décisions médicales qu ils prennent me font sourire .