Les variants du Covid-19 sont actifs en Moselle-Est. C’est ce qu’a détecté le plateau technique des laboratoires Espacebio basé à Saint-Avold. Entre 1 200 et 1 500 tests PCR sont effectués chaque jour, 10 % d’entre eux reviennent positifs, soit 150 en moyenne. Parmi eux, 15 à 20 révèlent une mutation du virus.
Dès ce jeudi, les laboratoires EspaceBio réaliseront la recherche des nouveaux variants sur l’ensemble de leurs plateaux techniques Covid situés à Saint-Avold, Metz, Laxou et Bar-Le-Duc. «Nous répondons à une demande des autorités sanitaires», affirme Sophie Schillinger , responsable du plateau de Saint-Avold. «En partenariat avec l’entreprise ID Solutions, basée à Montpellier, nous allons pouvoir mettre en routine un nouveau kit PCR permettant d’identifier les variants du Covid-19. La recherche systématique des variants se fera sur tous les échantillons testés positifs au Covid-19 et sur nos quatre plateaux techniques de biologie moléculaire.»
Pour le patient, cela ne changera rien. «Le principe reste le même : un seul et unique prélèvement nasopharyngé, un seul écouvillon, pas de coûts supplémentaires et pas d’adaptations thérapeutiques. Les résultats seront toujours rendus en moins de 24 heures pour définir la présence du Covid-19.»
1 200 à 1 500 tests par jour
Les laboratoires Espacebio, ce sont douze sites répartis en Moselle-Est qui effectuent au quotidien (six jours sur sept) entre 1 200 et 1 500 tests PCR. Ces prélèvements par écouvillons sont ensuite centralisés sur le plateau technique de Saint-Avold, où ils sont analysés.
Depuis octobre dernier, les cas de contamination au Covid-19 ne cessent d’ augmenter pour atteindre désormais 10 % des tests effectués au quotidien. Soit en moyenne de 120 à 150 personnes déclarées infectées par le virus. Par ailleurs, les nouvelles techniques permettant de rechercher les variants démontrent que celui-ci était déjà actif sur le territoire à l’automne dernier.
Variants sud-africains et brésiliens plus présents que l’anglais
Cette avancée technologique permet aujourd’hui de distinguer la souche anglaise des sud-africaine ou brésilienne. Ces dernières étant plus présentes en Moselle-Est. Une vingtaine de cas en moyenne (cela peut monter à trente) sont détectés au quotidien. «Le taux de positivité est en constante progression», déplore Sophie Schillinger. «Si un variant est détecté, le patient sera comme actuellement, informé par son laboratoire d’analyses médicales ou par la plateforme Sidep (NDLR : Système d’information de dépistage populationnel) et doit respecter les mêmes conditions d’isolement préconisées, c’est-à-dire sept jours.»