Accueil | Grande Région | Montigny-lès-Metz : Théo Michel et ses hot-dogs à la sauce new-yorkaise

Montigny-lès-Metz : Théo Michel et ses hot-dogs à la sauce new-yorkaise


Étudiant de 19 ans, futur trader, le Montignien Théo Michel vient de créer sa micro-entreprise, NYC Hot-Dog. Le concept : louer ses services dans le cadre d’événements.

Jeune étudiant de 19 ans, il aurait pu dépendre de papa et maman. Ou décrocher un job le soir dans un fast-food du coin. Au lieu de ça, futur trader en 2e année à l’ICN Business School de Nancy, le Montignien Théo Michel a créé sa micro-entreprise : NYC Hot-Dog. « Mon outil de travail, le voilà ! », annonce le jeune homme en grimpant sur la selle d’un magnifique triporteur de près de 150 kg.

Un moyen de transport dégoté nu sur LeBonCoin avant qu’il ne soit entièrement transformé, peint en noir, floqué et relooké pour devenir la vitrine d’un concept tendance : avec Adam, le bouledogue holdy de la famille Michel pour mascotte, louer un service de vente de hot-dogs à la sauce new-yorkaise au gré d’événements divers et variés. Sa première sortie est toute récente puisqu’elle a eu lieu la semaine dernière, au profit d’une soirée US dans un endroit branché de Metz.

« J’ai aussi décroché un emplacement sur le boulevard Saint-Symphorien pour tous les matches à domicile du FC Metz. D’autres dates vont se booker, des négociations sont en cours », savoure Théo Michel en espérant rouler sa bosse sur des brocantes, des rassemblements de voitures et de motos anciennes, à l’occasion de soirées festives ou dans le cadre de comités d’entreprise… La liste des events n’est pas exhaustive, mais l’étudiant y croit dur comme fer.

Son but ? Se faire de l’argent de poche bien sûr. Mais pas seulement. Car le Montignien, ancien élève du collège Jules-Ferry et du lycée Louis-Bertrand de Briey, où il a décroché son Bac ES, mise sur cette expérience professionnelle pour peaufiner ses connaissances en gestion comptable. Et cela, le plus sérieusement du monde.

Des ingrédients made in USA

« Mon produit est simple et efficace. J’ai démarché plusieurs fournisseurs avant de trouver mes ingrédients made in USA. » Des saucisses, du pain moelleux, de la moutarde jaune, des oignons frits… Tout a été scrupuleusement goûté avant d’être calculé au gramme près pour optimiser le chiffre d’affaires. Avec le souci de maîtriser le stock, dans le respect de la chaîne du froid, de l’hygiène et des dates limites de consommation.

Tel un pro, des cartes de visite aux petites serviettes en papier, jusqu’à sa tenue de travail top classe, le jeune micro-entrepreneur a pensé à tout pour réussir son concept. Question caprices du ciel, il a même prévu un gros parasol-parapluie et sa doudoune évidemment floquée de son logo. Coût de l’investissement : 3 500 €.

Mais d’où lui vient cet esprit entrepreneurial ? « Mes parents sont chefs d’entreprise. Ma mère, Stéphanie, travaille dans l’intérim et mon père, David, dans l’événementiel et le spectacle (David Michel s’est en effet fait un nom en tant que producteur indépendant). J’ai hérité de sa fibre d’entrepreneur et je lui dois une bonne partie de mon réseau », confirme Théo qui s’est déjà fait un prénom en travaillant aux Loges, à Saint-Julien-lès-Metz.

« Dans le cadre de mes études, à raison de quinze heures par semaine, j’ai aussi repris le bar du Snowhall d’Amnéville », enchaîne le food-trucker.

Son objectif, même si les études restent sa priorité, serait de passer d’un à plusieurs triporteurs et proposer « un peu de travail en extra à d’autres étudiants motivés ».

Pour l’heure, à l’école de la vie, c’est lui et lui seul qui va devoir mouiller la chemise et se faire des mollets d’acier pour espérer vendre ses hot-dogs. Qui ne tente rien n’a rien dit le dicton…

M.-O. C. (Le Républicain Lorrain)