La police municipale se dote d’un centre de surveillance urbaine. Et les premiers revolvers arrivent cet été.
Ne les cherchez plus rue de Manom, ils ont déménagé au centre-ville depuis le début du mois. Les policiers municipaux de Thionville résident désormais rue du Vieux-Collège. Une migration annoncée en lieu et place du service à la population qui a rejoint la mairie. Ce jeu de chaises musicales avait été voulu par le maire, Anne Grommerch, dès son élection, désireuse de voir les policiers au cœur de la ville, plus proches des gens. A priori, l’analyse était juste puisque, avant même de faire la moindre publicité sur ce transfert, les usagers ont vite trouvé le chemin et l’affluence a déjà augmenté de façon significative à l’accueil du poste de police !
Bureaux, vestiaires, salles techniques tout neufs, les policiers se sentent à l’aise dans leurs nouveaux locaux. C’est un peu plus petit et les différents services ne sont plus rassemblés à un même niveau (les groupes Foire et marchés, réglementation commerciale et la brigade environnement sont à l’étage), mais c’est tellement plus pratique! Les gyropodes sont stationnés dans le couloir. Une minute suffit pour rejoindre le plateau piétonnier.
L’espace principal, situé au rez-de-chaussée, a été aménagé de façon à prévoir le développement d’un centre de surveillance urbaine. Il n’y a qu’un bureau dans la salle, pour le moment, mais il sera bientôt équipé en appareils de transmission et d’un mur d’écrans.
C’est ici que pourront être visionnées les images prises par les caméras de vidéo-protection positionnées un peu partout dans Thionville. Un policier pilotera ce centre six jours sur sept de 7h à 23h sans interruption, soit pour observer ce qu’il se passe en direct, ou, en cas de besoin, pour effectuer des recherches sur les enregistrements puisque tout ce qui est capté par les caméras sera conservé durant deux semaines.
Les revolvers 38 spécial remis dès cet été
«C’est une avancée importante, souligne le directeur de la police municipale, le commandant Laurent Cavalieri. Cet outil peut nous servir pour guider les patrouilles sur le terrain ou pour exercer une surveillance durant une manifestation organisée en ville.» L’objectif est double : rassurer la population mais aussi offrir une assurance aux policiers puisque leurs interventions seront filmées et qu’ils pourront ainsi mieux se prémunir d’éventuels mauvais procès qui leur seraient faits.
Après la mise en service des appareils de procès-verbaux électroniques, qui remplacement les habituelles souches de «prunes» laissées sur les pare-brise, la prochaine évolution technique sera la remise des revolvers. C’était une autre décision d’Anne Grommerch, au lendemain des attentats de Paris. Chaque policier municipal doit effectuer un stage d’habilitation avant de percevoir son Manhurin 38 spécial, une arme à six coups utilisant un calibre de 7,65 mm. Un premier groupe devrait être armé au début de l’été, et la suite des effectifs devrait être opérationnelle à son tour à l’automne. Vingt et un policiers municipaux seront autorisés à mettre cette arme à feu à la ceinture d’ici la fin de l’année.
(Le Républicain lorrain)