Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Une grosse bagarre a éclaté à Mont-Saint-Martin dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 août. Des individus extérieurs à la ville s’en sont pris à des jeunes du quartier, armés de barre de fer, machette et couteau. Un jeune homme de 17 ans a été grièvement blessé. Une enquête est ouverte.
Dans le Pays-Haut meurthe-et-mosellan, la nuit de vendredi à samedi a tourné au drame. Aux alentours d’1h du matin, une camionnette a fait irruption dans le quartier prioritaire du Val Saint-Martin. «Une quinzaine d’individus cagoulés en sont sortis avec des machettes, des barres de fer et des armes blanches», détaille le syndicat de police Un1té 54. «Ils se sont rués sur les jeunes du quartier et les ont agressés violemment.»
Un jeune âgé de 17 ans a été poignardé au thorax et au bras, son pronostic vital était engagé. Trois autres ont été blessés à coups de barres de fer.
«Un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants»
«Le jeune homme poignardé est sorti de l’hôpital et la police et la préfecture suivent l’affaire. Les agresseurs n’étaient pas de Mont-Saint-Martin», assure le maire de Mont-Saint-Martin, excédé par ces affaires qui viennent ternir l’image de sa commune. « Mont-Saint-Martin, ce n’est pas le Bronx, rappelle Serge De Carli. C’est une ville jeune et dynamique. Ces faits divers amplifiés sur les réseaux cassent tout le travail que nous accomplissons.»
Une enquête a été ouverte par le commissariat de police de Longwy. «Il s’agit d’un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants», précise Régis Peiffer, chargé de communication pour Un1té 54. «Ils ont également dégradé des véhicules à coups de barres de fer et incendié trois véhicules avant de prendre la fuite.»
Vers une coopération avec le Luxembourg?
Pour lutter contre cette délinquance transfrontalière, Un1té 54 plaide pour la création d’une police collaborative entre la France, la Belgique et le Luxembourg.
Après une semaine agitée à Mont-Saint-Martin, le syndicat appelle à des renforts sur le secteur pour regonfler les services de brigade et d’investigation ainsi que le Groupe de sécurité de proximité (GSP).
Contacté dimanche soir, le parquet de Val de Briey n’a pas souhaité communiquer sur cette affaire.
(Fanny Bragard)
