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Monoxyde de carbone : les bons gestes à adopter


Pour vérifier la présence de monoxyde de carbone, les sapeurs-pompiers utilisent un toximètre. (Photo Républicain Lorrain)

Depuis quelques semaines, les sapeurs-pompiers sont appelés pour des intoxications au monoxyde de carbone. En cause : le rallumage des systèmes de chauffage. Voici quelques conseils pour s’en prémunir.

En France, chaque année, 4 000 interventions des sapeurs-pompiers sont dues à des intoxications au monoxyde de carbone. Les risques encourus par les victimes, après exposition, vont du simple mal de tête à la mort. Difficile à détecter, le monoxyde de carbone est invisible, inodore est pourtant très toxique.

Il résulte d’une mauvaise combustion des flammes et peut ainsi s’échapper de tous les appareils de chauffage ou de cuisson qui fonctionnent au gaz, au bois, au charbon, au fuel ou à l’éthanol. Les braseros, barbecues, groupes électrogènes, moteurs de voiture, de moto ou d’appareils de bricolage peuvent également produire cette substance toxique. « Sans un appareil spécial pour la détecter, on ne peut pas deviner sa présence , insiste Yann Remy, lieutenant au centre de secours de Freyming-Merlebach. En revanche, il est tout à fait possible de s’en prémunir. »

1. Vérifier les installations

Tous les ans, avant l’hiver, il est recommandé de faire réviser ses appareils de chauffage par un professionnel. « Il ne suffit pas de vérifier le bon fonctionnement de la chaudière ou de la cheminée , insiste Yann Remy. Il faut aussi s’assurer du bon fonctionnement des conduits et des aérations. » L’entretien de la chaudière incombe à l’occupant du logement et doit être fait chaque année selon la réglementation.

2. Avoir un peu de bon sens

Certaines interventions des pompiers peuvent être évitées et résultent d’une mauvaise utilisation des appareils. « Certaines personnes, pour se chauffer, utilisent des barbecues, braseros ou encore un groupe électrogène à l’intérieur de l’habitation. C’est formellement déconseillé ! », assure le sapeur-pompier. Certains gestes, au contraire, peuvent limiter la formation de monoxyde de carbone comme l’aération régulière du logement ou l’utilisation d’un bois de chauffage sans peinture.

3. S’équiper d’un détecteur

Le détecteur de monoxyde de carbone est à différencier de celui installé pour la fumée. On le place dans le logement selon ce qui est indiqué sur la notice d’utilisation. « Très peu de gens en sont équipés. Pourtant, il permet d’alerter , regrette Yann Remy. C’est d’ailleurs le seul moyen de savoir si une fuite de monoxyde de carbone est présente. » Les prix varient selon les modèles, allant de 20 € à 100 €.

4. Prévenir les secours

À la moindre alerte, il est indispensable de prévenir les secours. « En général, une intoxication au monoxyde de carbone se repère par des maux de tête, des vomissements et parfois des malaises plus sérieux , détaille le sapeur-pompier. La première réaction est de sortir de la maison en pensant, si possible, à ouvrir une fenêtre. Ensuite, il faut nous appeler. »

Une fois sur place, les sapeurs-pompiers sont en mesure de détecter la présence de monoxyde de carbone grâce à des toximètres et ainsi identifier la source. « Surtout, nous prenons en charge les victimes et les transportons à l’hôpital si nécessaire. »

Emilie Perrot (Le Républicain Lorrain)