Assia Roosz-Tomenti, de Villerupt, âgée de 25 ans, représentera la Lorraine ce samedi soir à Poitiers, sur la scène du Futuroscope, lors de l’élection de Miss France diffusée sur TF1. Cette frontalière, agente immobilier, rêve de la couronne.
Au bout du fil, la voix est enjouée. Assia Roosz-Tomenti est à l’Arena Futuroscope de Poitiers où elle prépare le spectacle de l’élection de Miss France, ce soir. «Les entraînements sont très intensifs», sourit la Villeruptienne qui représentera la Lorraine après son élection du 12 octobre à Amnéville.
Depuis, elle vit une drôle de vie : «On a fait notre voyage de préparation en Côte d’Ivoire. On y a rencontré la Première Dame. Un gala a été organisé en notre honneur avec un concert de Magic System, on a mangé traditionnel pendant tout le séjour. C’était assez incroyable.»
Comment vous sentez-vous à trois jours du spectacle?
Assia Roosz-Tomenti : Pour l’instant, je ne suis pas stressée. Je ressens plutôt de l’excitation. On est en train de répéter toutes les chorégraphies dans la salle. Il y a deux jours, nous avons intégré les danseurs qui nous accompagnent. Le spectacle prend forme. Tout cela donne très envie d’y être. Hier ont eu lieu les présélections des quinze finalistes. J’étais détendue, je suis assez fière de moi, mais on ne découvrira les résultats que samedi en même temps que tout le monde.
À l’élection régionale, vous avez sans doute fait la différence lorsque vous avez parlé de votre taille, 1,86 m, qui constitue pour vous une souffrance. Allez-vous faire de même samedi?
Oui, c’est vraiment la cause que je veux mettre en lumière et défendre jusqu’au bout. Je vais parler de l’importance de respecter les singularités. J’ai beaucoup souffert de ma grande taille et c’est encore le cas au quotidien. Tout est adapté pour les tailles standards. Les grands ont toujours autant de mal à se chausser, se vêtir, étendre les jambes dans le bus. En montant sur la scène de Miss France, je veux mettre à profit ma différence, en faire un atout.
Êtes-vous toujours la plus grande des candidates?
Oui, mais juste d’un seul centimètre. C’est agréable d’avoir une fille à qui parler sans avoir à baisser la tête ! J’ai moins de courbatures (rires).
Vous avez un parcours professionnel déjà bien rempli. Est-ce votre autre atout?
Oui, cela montre mon ouverture d’esprit et mon adaptabilité. C’est aussi ma force. D’ailleurs, je me suis bien intégrée dans l’aventure. Je suis agent immobilier indépendante au Luxembourg. Pendant la crise, il m’a fallu trouver un plan B et j’ai ouvert une structure d’aide à domicile à la personne. Maintenant, j’ai ces deux métiers. Car agent immobilier est ma vocation et j’ai aussi trouvé tout ce que j’aime dans la vie dans mon autre activité.
Êtes-vous la plus âgée?
Non. Cette année, on a une promotion avec de grandes différences d’âge. La plus jeune a 18 ans et la doyenne 34 ans. La plupart sont dans ma tranche d’âge.
Quel est votre objectif?
(Sans hésitation) C’est de gagner! Je pense que j’ai ma chance. Je suis en quête d’aventures dans ma vie et je sais ce qu’un titre pourrait m’apporter. Je me sens à ma place ici. J’aime courir partout, être au contact de plein de monde, je suis coquette dans la vie de tous les jours. Cela ne me change pas trop. Cela fait juste bizarre d’être autant chouchoutée. Je n’ai pas l’habitude d’être au centre des attentions.
Comment vous sentez-vous dans votre costume régional?
Je l’adore. Il est très original. C’est une combinaison. Une tenue de super-héroïne, dans l’univers du créateur. Tout en étant très joli et raffiné, car cela fait référence aux vitraux de la cathédrale de Metz. C’est très coloré. La cape est en dentelle et donc très féminine.
Sophie Thalmann, dernière Miss Lorraine à être devenue Miss France, cela vous parle?
Oui, en 1998! Je n’étais même pas née ! Elle avait dit à Jean-Pierre Foucault qu’elle voulait prendre sa place. Je ne ferai pas pareil. Par contre, je veux bien le titre de Sophie Thalmann (rires)!
Philippe Marque
(Le Républicain Lorrain)