La justice s’affaire toujours à faire la lumière, toute la lumière, sur la mort de Michel Porzadny, le 21 juillet dernier, à Sarrebourg. Le jeune militaire avait été tué à coup de club de golf. Deux nouvelles personnes ont été mises en examen, jeudi.
Les volutes d’alcool n’ont pas aidé à y voir très clair jusqu’ici dans le meurtre de Michel Porzadny, Michel Martin pour l’état civil. « Mais avec le temps, ça avance », confie une source. Six mois après la mort brutale du militaire du 1 er régiment d’infanterie de Sarrebourg, la justice s’affaire à remplir les cases encore manquantes dans le puzzle. De nouvelles pièces ont été apportées jeudi, sous la forme de deux nouvelles mises en examen.
Pour comprendre, il faut revenir au petit matin du 21 juillet 2016, rue du Lieutenant-Bildstein, à Sarrebourg. À deux pas de la gendarmerie locale. Michel Martin, 25 ans, se trouve chez un ancien camarade de l’armée. Vers 3 h, du balcon de l’appartement, des mots sont échangés avec un individu présent dans la rue. Celui-ci parvient à identifier le véhicule du soldat du 1 er régiment. Cet homme de 35 ans fracasse la tôle. Les deux autres protagonistes descendent.
Un ado de 15 ans interpellé
L’explication vire mal. Le casseur est en possession d’un club de golf. Brisé durant l’explication, il devient une arme. La victime est touchée à onze reprises au thorax. C’est l’origine de la mort. Mais l’acharnement ne s’arrête pas là : au sol, Michel Martin est encore frappé. À coups de pied et avec le club de golf. Il ne pourra être réanimé par les secours.
Le suspect est interpellé dans son logement, à quelques dizaines de mètres des lieux. L’homme est alcoolisé. Et souffre de quelques trous de mémoire depuis. C’est une constante dans cette affaire. L’ami de la victime, rare témoin oculaire, était également ivre au moment des faits. Et ses déclarations fluctuent depuis selon les interlocuteurs. Cela n’aide pas à comprendre.
Alors que l’auteur présumé du meurtre croupit en détention provisoire depuis juillet, les investigations policières ont abouti cette semaine à l’interpellation de deux nouvelles personnes. L’un est un adolescent de 15 ans. Le second, le père du suspect.
Selon certaines indiscrétions, ils auraient participé à certains faits de violences.
Présentés au juge d’instruction messin en charge de l’enquête, ils ont été mis en examen hier. Et laissés libres.
Kevin Grethen (Le Républicain lorrain)