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Meurtre de Béatrice : Pierson reste en prison


Béatrice Berlaimont, 14 ans, avait été enlevée sur le chemin de l'école le 21 novembre 2014. Son corps fut retrouvé dans les bois de Sesselich, au sud d'Arlon. (Photo archives AFP)

Le meurtrier présumé de Béatrice Berlaimont, 14 ans, sera jugé le 5 octobre pour des vols commis avant le crime. En attendant, Jérémy Pierson est maintenu en détention.

Jérémy Pierson, incarcéré à la prison d’Arlon depuis décembre 2014, a été maintenu en détention, mardi, par la justice belge. Le meurtrier présumé de Béatrice Berlaimont, 14 ans, adolescente qu’il a enlevée sur le chemin de l’école le 21 novembre 2014 et dont le corps fut retrouvé dans les bois de Sesselich, au sud d’Arlon, avait avoué son crime en mars dernier. Le petit délinquant avait été interpellé dix jours après les faits, confondu par son ADN.

«L’instruction suit normalement son cours. Mon client collabore quand on le lui demande, voilà tout. L’enquête continue à bien progresser. On attend les résultats de devoirs (NDLR : actes d’instruction) qui ont été sollicités. De même, les rapports d’expertise psychiatrique et médicolégale devraient être déposés au cours des prochaines semaines», a rappelé son avocat, Me Dimitri Soblet, interrogé hier.

L’enquête de moralité visant Jérémy Pierson va également débuter dans les prochains jours alors qu’un nouveau rendez-vous judiciaire se profile pour celui qui avait réveillé, il y a un an, les fantômes de l’affaire Dutroux dans un Luxembourg belge à jamais marqué par le pédophile. Le 5 octobre, il est convoqué devant la 14e chambre du tribunal de première instance d’Arlon pour vols. Des faits commis avant l’agression de l’adolescente.

Il nie le meurtre de l’adolescente

Multirécidiviste en matière de dégradations et de vols de voitures, le meurtrier présumé de Béatrice purge également en ce moment 24 mois de prison, conséquence de la révocation d’une peine à laquelle le tribunal l’avait condamné, en 2012, pour une extorsion, un attentat à la pudeur et une détention d’arme prohibée commis en 2010.

Pour l’heure, il ne reconnaît toujours pas le meurtre de l’adolescente, décédée par obstruction des voies respiratoires. On la retrouvera les poignets entravés, une cordelette autour de son cou, qui porte aussi des marques, mais rien de décisif qui démontre à coup sûr une agression mortelle. Le résultat des expertises médicolégales n’est pas encore connu. Elles seront déterminantes pour qualifier les actes de Jérémy Pierson à la fin de l’instruction.

En mai dernier, il avait collaboré avec le juge d’instruction et les enquêteurs lors des quatre jours de reconstitution du meurtre de Béatrice. Quatre jours au cours desquels la justice avait passé au crible «les gestes» de Jérémy Pierson qui ont conduit à la mort de la jeune fille. Depuis leur «rencontre», le 21 novembre, sur une passerelle de la Coulée verte, près de son domicile d’Arlon, jusqu’à la sapinière où il abandonne son cadavre, en passant par les bois de La Malmaison (Meurthe-et-Moselle), où Jérémy Pierson, accompagné de sa prisonnière, s’est embourbé au volant de sa Volvo volée.

Quelques jours plus tard, le 4 décembre, Pierson, en fuite, agresse et viole une automobiliste. Les traces ADN qu’il laisse à ce moment permettront son identification. Le 9 décembre, à Saint-Avold, il attaque au couteau une autre automobiliste qui résiste et le repousse. Puis, il vole une voiture et rentre chez lui, dans l’appartement où il vit. En face du commissariat de police d’Arlon.

Alain Morvan (Le Républicain Lorrain)

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