L’instruction sur la mort de Béatrice Berlaimont est officiellement clôturée au palais de justice d’Arlon.
Le juge Jacques Langlois a renvoyé, vendredi, le dossier vers le procureur du roi, un peu plus de deux ans après les faits. Le procès-verbal de synthèse, l’interrogatoire récapitulatif de Jérémy Pierson ainsi que l’expertise psychiatrique de l’accusé ont été transmis et le dossier a pu être clôturé.
« J’ai reçu les neuf cartons composant l’entièreté du dossier dans mon bureau. Je vais à présent dresser mon réquisitoire de renvoi », confirme Sarah Pollet, procureur de division à Arlon. La magistrate en charge de ce dossier estime que le procès a toute sa place devant une cour d’assises, au vu de la gravité des faits. Le dossier doit encore passer devant la Chambre du conseil, puis être soumis à la Chambre des mises en accusation de Liège.
Béatrice Berlaimont, une jeune Arlonaise âgée de 14 ans, avait disparu le 21 novembre 2014 à Arlon. Son corps avait été retrouvé quelques jours plus tard, le 1er décembre, dans les bois de Sesselich. Il ne faisait alors aucun doute que la jeune fille avait subi de nombreux sévices avant de décéder.
Rapidement, les traces ADN retrouvées sur les lieux ont dirigé les enquêteurs vers Jérémy Pierson. L’Arlonais, alors âgé de 27 ans, sera interpellé le 9 décembre 2014 dans l’appartement qu’il occupait avec son épouse et son jeune enfant. Un logement situé juste en face de l’hôtel de police, à Arlon. Il finira par reconnaître les faits, trois mois après son interpellation. Il sera inculpé de meurtre, de viol, d’enlèvement et de séquestration sur la personne de Béatrice Berlaimont.
Il reconnaîtra également l’agression et le viol d’une jeune automobiliste à la sortie d’Arlon ainsi que l’agression d’une dame à Saint-Avold, en France. Des faits pour lesquels il sera jugé en même temps que le procès dédié à la jeune Béatrice. Un procès qui pourrait se tenir au plus tôt à la fin de cette année.
L’Avenir