Enlevée à Arlon (Belgique) sur la route de l’école, la jeune Béatrice Berlaimont, 14 ans, aurait été tuée en France, à Allondrelle-la-Malmaison, près de Longwy, après avoir été torturée par son ravisseur, Jérémy Pierson.
Après avoir été enlevée sur la route de son collège le 21 novembre 2014, à Arlon (Belgique), Béatrice Berlaimont, 14 ans, est morte étranglée dans la solitude et le froid d’un mirador de chasse en pleine nature à Allondrelle-la-Malmaison, près de Longwy.
Son ravisseur, qui l’a violée à plusieurs reprises et torturée, comme le prouvent les marques sur son cadavre, l’a installée là dès le 28 novembre, selon les révélations du journal La Meuse, qui a eu accès au dossier d’instruction. La jeune fille a passé ses dernières heures ligotée, les mains attachées dans le dos, et une corde autour du cou reliée à un crochet dans le mur.
Ces informations glaçantes jettent une lumière crue sur un dossier déjà troublant par sa violence et qui a rappelé, il y a deux ans, aux habitants de la capitale du Luxembourg belge les heures les plus noires de l’affaire Dutroux.
Agression à Saint-Avold
Quelques heures après la mort de Béatrice, son ravisseur, Jérémy Pierson, un petit délinquant sans envergure âgé de 27 ans, décide de déplacer son corps emballé dans une couverture et la dépose dans la sapinière de Sesselich, à 4 km d’Arlon, où un promeneur fera la macabre découverte, le 1er décembre au matin.
Le 4 décembre, Pierson, en fuite, agresse et viole une automobiliste. Les traces ADN qu’il laisse à ce moment-là seront déterminantes pour son identification. Le 9 décembre, à Saint-Avold, il attaque au couteau une automobiliste qui résiste et le repousse, quelques heures avant son interpellation dans l’appartement où il vit, en face… du commissariat de police d’Arlon !
Si la proche Belgique frontalière est rassurée par cette arrestation, les différentes étapes de l’enquête sont un chemin de croix pour les parents de la jeune fille. Après des mois de mutisme, Jérémy Pierson reconnaît en mars 2015 l’enlèvement, la séquestration et le viol de Béatrice, ainsi que l’agression de la conductrice naborienne. Pour l’heure, il nie toujours le meurtre de l’adolescente, décédée par obstruction des voies respiratoires. On retrouvera ses poignets entravés, une cordelette autour de son cou, qui porte aussi des marques, comme le confirme le dossier d’instruction.
Reconstitution « trash »
On comprend néanmoins beaucoup mieux aujourd’hui les déclarations de Me Dimitri Soblet, l’avocat de Pierson, en mai 2015. Il est interrogé à la sortie de l’ex-caserne Callemeyn alors que la justice organise une reconstitution à grande échelle. Béatrice a été séquestrée vivante plusieurs jours dans un container de ce site militaire au cœur d’Arlon, mais personne n’a rien su du calvaire qu’elle y vivait. « Mon client collabore mais je vous l’avoue, tout cela est dur et trash », avait lâché l’avocat, visiblement éprouvé.
Interrogée sur les informations du journal local, une porte-parole du parquet d’Arlon s’est refusée à tout commentaire sur le sujet. Le procès de Jérémy Pierson pourrait avoir lieu mi-2017.